La Chambre des représentants américaine a destitué, mardi 3 octobre, son président Kevin McCarthy. Photo: Getty Images

Il s'agit d'un événement historique, marquant la première destitution d'un président de la Chambre des représentants dans l'histoire américaine. Kevin McCarthy a également annoncé qu'il ne se représenterait pas à son poste lors du vote prévu la semaine prochaine. Face à cette situation politique inédite, le président américain Joe Biden a appelé à une stabilisation rapide pour éviter le chaos politique.

Kevin McCarthy, un républicain, a été destitué par une coalition composée de démocrates et d'un groupe de huit républicains de droite. Ces derniers lui reprochaient d'avoir cédé aux exigences des démocrates pour éviter la fermeture du gouvernement fédéral le week-end dernier (30 septembre). Avec seulement 269 jours de mandat, McCarthy détient également le triste record du président de la Chambre des représentants ayant occupé le poste le plus brièvement dans l'histoire, après Michael Kerr, décédé en 1876 après 257 jours.

“Je n’ai aucun regret d’avoir défendu ma position et d’avoir choisi la gouvernance plutôt que les plaintes. C’est ma responsabilité et mon travail. Je ne regrette pas d’avoir négocié. La gouvernance implique le compromis et je n’ai aucun regret d’avoir cherché à créer des alliances et à trouver des solutions.” a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse tenue après sa destitution.

Kevin McCarthy a également critiqué les actions du groupe républicain qui l’a trahi, les qualifiant de motivées par des intérêts personnels. Il a déclaré qu'il ne se présenterait pas à la réélection lors du vote à la Chambre des représentants des États-Unis, prévu le 11 octobre.

En attendant l’élection d’un nouveau président, le poste est actuellement occupé par intérim par le républicain Patrick McHenry, représentant de la Caroline du Nord. Le président américain Joe Biden a exhorté la Chambre des représentants à élire rapidement un nouveau président pour éviter de plonger la politique américaine dans le chaos. Si la Chambre des représentants des États-Unis ne parvient pas à élire un successeur à M. McCarthy avant le 17 novembre, le gouvernement fédéral américain risque à nouveau de devoir fermer ses portes en raison de l'expiration du budget temporaire.