(VOVworld) - Plus de 100 parlementaires japonais se sont rendus vendredi matin au sanctuaire Yasukuni de Tokyo à l'occasion du festival d'automne de ce lieu de culte controversé, suscitant l'ire de la Chine qui s'est déclarée "vivement alarmée". Ce site, qui célèbre les âmes de 2,5 millions de soldats morts pour la patrie mais aussi de 14 criminels de guerre condamnés par les Alliés après 1945, est considéré par Pékin et Séoul comme le symbole du militarisme nippon passé. Pékin n'a d'ailleurs pas tardé à réagir, se disant "catégoriquement opposé aux activités néfastes du Japon autour du sanctuaire Yasukuni". Le ministère chinois des affaires étrangères a fustigé dans un communiqué que les relations sino-nippones se pourraient prospérer sainement qu’à la condition que le Japon admette sérieusement son passé d’agresssion, qu’il s’en repente et se démarque du militarisme. Séoul a également "déploré" cette visite, conseillant au Japon de ne pas "se confiner dans un passé obscur et plutôt de réfléchir sérieusement pour avancer vers un avenir brillant". Du côté nippon, le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga a balayé les critiques et estimé qu'il s'agissait d'"un acte à titre privé".