Le même soir, les autorités iraniennes de la province d’Azerbaïdjan oriental ont confirmé la mort de trois personnes à la suite d’une frappe aérienne israélienne sur la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran. Selon les médias locaux, les systèmes de défense aérienne ont été activés pour intercepter des projectiles israéliens visant les régions d’Ispahan, de Boushehr, d’Ahvaz et de Yazd. Le maire de Téhéran, Mohammad Sadegh, a indiqué que plus de 200 quartiers de la capitale avaient été touchés par l’aviation israélienne au cours des dix derniers jours. Les frappes auraient détruit plus de 120 habitations et endommagé gravement environ 500 autres.
Concernant les frappes aériennes américaines qui ont visé les installations nucléaires de Natanz, Fordow et Ispahan, le président iranien Massoud Pezeshkian a averti que les États-Unis devront «payer le prix» de ces attaques. Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a quant à lui estimé qu’après ces opérations, «la diplomatie ne constituait plus une option viable».
Dimanche également, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu une réunion d’urgence consacrée à l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël, ainsi qu’au programme nucléaire iranien. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que les frappes américaines représentaient un tournant dangereux pour la région, tout en condamnant toute nouvelle escalade militaire au Moyen-Orient.
À cette occasion, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est dit prêt à se rendre en Iran afin de garantir que la technologie nucléaire du pays soit utilisée à des fins exclusivement pacifiques. Il a également évoqué la possibilité de renforcer la présence de l’AIEA en Iran, sous réserve de l’accord des autorités locales.
De nombreux pays et organisations internationales ont lancé dimanche des appels à la retenue, insistant sur l’urgence de recourir au dialogue et à la diplomatie pour éviter une aggravation des tensions au Moyen-Orient. L’Union européenne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, mais aussi la Russie, la Chine, le Japon et d’autres acteurs ont exhorté les parties à respecter le droit international, à garantir la sécurité nucléaire, et à s’abstenir de toute action susceptible d’attiser les conflits régionaux.