Vers 22h30 (heure locale), la situation semblait plutôt maîtrisée dans les principales villes de France, à commencer par Paris et Marseille.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin l'avait annoncé samedi lors de sa visite auprès des forces de l'ordre à Dreux, en Eure-et-Loir, les 45.000 policiers et gendarmes déjà mobilisés la nuit dernière seraient à nouveau sur le pont samedi soir, dont 7.000 à Paris et en proche banlieue. Une partie de ces effectifs avaient été déplacés à Marseille et Lyon, les principales agglomérations touchées vendredi soir. Selon le ministre des Finances, Bruno Le Maire, les autorités pourraient renforcer les forces de sécurité pour les villes si la violence se poursuivait.

Des émeutes ont éclaté au cours des 4 derniers jours en France après qu’un policier a abattu un garçon de 17 ans mardi 27 juin lors d’un contrôle routier. Des scènes de pillage et de destruction de magasins se sont produites dans de nombreuses grandes villes comme Marseille et Lyon. Plus de 1.350 véhicules et 234 bâtiments ont été incendiés et 2.560 incendies se sont déclarés dans des lieux publics. Plus de 200 policiers ont été blessés. Selon des statistiques préliminaires, plus de 1.300 émeutiers ont été arrêtés.

Face à cette situation, le président français Emmanuel Macron a dû écourter sa participation au sommet de l’Union européenne à Bruxelles, avant d’annuler sa visite d’État en Allemagne, prévue ce dimanche 2 juillet.