Damas, Moscou et Ankara dénoncent le projet américain en Syrie

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(VOVWORLD) - Le gouvernement syrien, la Russie et la Turquie ont haussé le ton contre le projet de la coalition sous commandement américain de constituer une nouvelle force de gardes-frontières dans la région du nord de la Syrie contrôlée par les Kurdes et leurs alliés arabes. 

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La coalition a confirmé son intention de constituer cette force de 30.000 hommes, dont le noyau dur sera formé d'anciens combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), l'alliance majoritairement kurde qui a repris la ville de Rakka au groupe djihadiste Etat islamique (EI) avec le soutien des pays occidentaux. Les FDS contrôlent environ un tiers du territoire syrien le long des frontières turque et irakienne, dont les principaux gisements de pétrole du pays. Moscou a dénoncé le projet américain par la voix de son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, qui a estimé qu'il risquait de conduire à une "partition de fait" de la Syrie. Plus virulent encore, le gouvernement de Damas a prévenu que l'armée syrienne était déterminée à "mettre fin à toute présence américaine" sur le territoire syrien.

Cependant, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a prévenu que les Etats-Unis n'ont fixé aucun terme à leur présence militaire en Syrie. Dans un discours prononcé à l'université de Stanford, Rex Tillerson a clairement dit que Washington oeuvrerait au départ de Bachar el-Assad tout en appelant à la patience, reconnaissant à demi-mot que la position de Damas s'est récemment renforcée. Notons que quelque 2.000 soldats américains sont déployés en Syrie et appuient les FDS, selon les chiffres communiqués par le Pentagone, qui n'a exprimé aucune intention de les retirer.

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