Photo famille du jury et des équipes finalistes. Photo: L'Université de Hanoi |
Devant plus de 200 personnes, les sept équipes ont présenté leurs projets. L’équipe Dông Xanh a présenté un projet de connexion entre les artisans nacreurs de Chuyên My et les touristes via une plateforme digitale. L’équipe Goi Do, elle, a proposé des circuits immersifs destinés à valoriser le papier traditionnel do. Quant à l’équipe Bên Buoc, elle a travaillé sur des expériences gastronomiques authentiques chez l’habitant... Pour les autres projets, ça allait de la collecte de déchets organiques dans le vieux quartier aux conseils en transition verte pour entreprises touristiques.
Après deux heures de présentations et quinze minutes de délibération, le verdict est tombé: l’équipe Dông Xanh, de l’École supérieure de commerce extérieur, a remporté la première place.
Mais derrière cette victoire, il y aura eu un déclic, un moment où ces étudiants ont compris que leur idée pouvait réellement sauver un patrimoine en voie de disparition.
«Nous nous sommes rendus au village de My Duc pour rencontrer les artisans nacreurs. Là, nous avons compris l’urgence: ils ne veulent plus que leurs enfants exercent ce métier, qui est jugé trop manuel et peu valorisé. Et du coup, c’est tout un pan du patrimoine qui est menacé de disparition. Notre objectif est donc de leur donner les moyens d’avoir des revenus stables grâce à leur savoir-faire», nous a dit Duy Anh, l’un d’entre eux.
L'équipe Dông Xanh et son panneau de présentation du projet. Photo: Quôc Khanh |
Mais ces projets retiennent-ils vraiment l’attention? Avec 18 millions de visiteurs internationaux attendus en 2025 et une pression croissante sur les sites patrimoniaux, le tourisme durable n’est pas un concept nouveau. Il existe déjà partout dans le monde. Alors qu’apportent vraiment ces sept équipes? Nous avons posé la question à Dang Thi Viêt Hoà, directrice du Centre d’employabilité francophone de Hanoi.
«Il y a toujours quelque chose de nouveau dans leurs propositions. Ce que j’aime particulièrement, c’est l’interaction avec les membres du jury - des spécialistes, des experts. C’est grâce à ces échanges qu’on trouve de nouvelles idées», nous a-t-elle fait observer.
Cette créativité, nourrie par les échanges avec des experts, doit maintenant se concrétiser. Les lauréats sont repartis avec leur financement et un réseau de contacts - investisseurs potentiels, spécialistes du secteur, artisans partenaires. À eux maintenant de transformer ces ressources en entreprises viables.