Présenté comme anti-austérité par Rome, il est jugé largement en dehors des clous européens par Bruxelles. "Avec ce que le gouvernement italien a mis sur la table, nous voyons un risque que le pays s'enfonce aveuglément dans l'instabilité", a annoncé le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. "L'ouverture d'une 'procédure de déficit excessif' fondée sur la dette est justifiée", a-t-il ajouté. Une telle procédure peut aboutir, à terme, à des sanctions financières.
L'annonce de la Commission était prévisible, Bruxelles ayant déjà rejeté fin octobre le projet de budget expansionniste de l'Italie, une première dans l'histoire de l'institution. Mais Rome a refusé de revoir sa copie, se lançant dans un bras de fer inédit avec l'UE.