Un joli conte de fée des temps modernes

Xuân Luong
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(VOVWORLD) - De tous les villages Cham qu’abrite la province méridionale de Dông Nai, celui qui est rattaché à la commune de Xuân Hung est sans doute le plus grand. Mais c’est aussi l’un des plus avancés en termes de développement socio-économique : jadis pauvre et arriéré, il est entré de plain pied dans le 21e siècle.   

Un joli conte de fée des temps modernes - ảnh 1Récolte des fruits du dragon. Photo: Bao Dông Nai

Le village en question compte 2.200 habitants, dont 90% de Cham. Il n’y a pas si longtemps, ceux-ci menaient une vie recluse, complètement en dehors du monde moderne. Leurs deux récoltes annuelles de riz suffisaient à peine à leurs besoins.      

Témoin Abtukholick, un agriculteur de la localité, qui, il y a quatre ans encore, avait bien du mal à nourrir les siens tant sa pratique était peu rentable à force d’être archaïque. Eh bien aujourd’hui, ce même Abtukholick empoche en moyenne 400 millions de dôngs par an (environ 15.700 euros)… Alors que s’est-il passé dans l’intervalle ? Un miracle ? Non, plutôt l’un de ces jolis contes de fée des temps modernes auxquels nos campagnes se prêtent si bien depuis quelques temps. Abtukholick a en fait décidé d’emprunter 100 millions de dôngs (environ 3800 euros) à la banque pour investir dans les fruits du dragon à chair rouge et l’élevage des vaches. Son assiduité et le soutien des autorités locales ont fait le reste...  

«J’ai commencé avec 500 arbres et maintenant j’en ai le double. Ça me permet d’empocher entre 20 et 60 millions de dôngs par mois…», nous dit-il.         

Abtukholick n’est pas le seul à avoir ainsi connu un décollage économique fulgurant. Il est l’un de ces Cham auxquels la nouvelle ruralité aura été particulièrement bénéfique. Il faut dire que cette nouvelle ruralité, les autorités du district de Xuân Lôc, dont dépend notre village, s’y sont lancées à corps perdu, au point d’en faire une sorte de croisade contre la pauvreté. Les routes ont été bétonnées ; les foyers qui ne l’étaient pas encore ont été raccordés au réseau électrique national et pourvus en eau propre… Mieux encore, les Cham ont désormais accès à des formations professionnelles. Autant dire qu’ils sont choyés. C’est en tout cas ce qui ressort des propos d’Abdohamit, l’imam du village, puisque les Cham sont musulmans.  

«L’économie s’est beaucoup développée grâce aux aides de l’État», constate-t-il. «Nous avons maintenant des routes, de l’électricité et des écoles pour nos enfants. Et puis il y a aussi toutes ces entreprises qui se sont implantées ici et qui pour les jeunes, sont synonymes d’emplois».   

La pauvreté a donc considérablement baissé, mais pas la spiritualité Cham qui, au contraire, a trouvé un regain de vitalité. La troupe artistique du village a d’ailleurs repris du service et elle se produit désormais dans toute la province.

C’est donc toute une communauté qui a pris le train du progrès.

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