Bat Trang aux yeux d’un journaliste français

Lan Anh
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(VOVworld) - Bat Trang. On ne présente plus ce village de potiers de la banlieue de Hanoï, qui aurait été fondé au 15ème siècle, et qui fait partie des sites « in-con-tour-na-bles », pour tous les touristes qui sont de passage dans la capitale vietnamienne. Alors, des touristes, à Bat Trang, il y en a, mais aussi des journalistes désireux d’en savoir toujours plus sur les lieux où ils posent les pieds. C’est le cas de Yannick Falt, un journaliste français.

(VOVworld) - Bat Trang. On ne présente plus ce village de potiers de la banlieue de Hanoï, qui aurait été fondé au 15ème siècle, et qui fait partie des sites « in-con-tour-na-bles », pour tous les touristes qui sont de passage dans la capitale vietnamienne. Alors, des touristes, à Bat Trang, il y en a, mais aussi des journalistes désireux d’en savoir toujours plus sur les lieux où ils posent les pieds. C’est le cas de Yannick Falt, un journaliste français.

Bat Trang aux yeux d’un journaliste français - ảnh 1
Yannick Falt et ses amis vietnamiens

Du centre-ville de Hanoï, on traverse le pont Long Bien, direction Bat Trang. Le chemin qui y mène est en fait une digue bordée des deux côtés de touffes de bambou et d’herbes sauvages. Yannick Falt découvre avec surprise ce paysage qui contraste avec l’effervescence hanoienne. « Ce qui me marque ici après avoir fait quelques pas, c’est que c’est très calme par rapport à Hanoï, dit-il. Tous ces villages d’artisans autour de Hanoï sont extrêmement calmes. Ça change vraiment par rapport à l’ambiance frénétique de la ville de Hanoï. Il y a évidemment beaucoup moins de monde. Tout est plus aéré. On voit de la végétation, du ciel bleu. C’est un petit havre de paix juste à côté de Hanoï. »

A Bat Trang, tous les endroits disponibles sont réservés à la production ou à l’exposition de produits en céramique. A côté des magasins de toutes tailles, il y a un marché qui attire les touristes.

A voir ce marché de poterie rustique, Yannick pense à son pays natal, l’Alsace. « C’est le cas des chiens qu’on a vus là-bas, ces petits chiens qui doivent se mettre dans des jardins, comme dans certaines maisons en Alsace, dans le nord-est de la France, explique-t-il. Les gens adorent mettre des choses comme ça dans leur jardin. C’est très kitsch, ça peut être des chiens, des petits personnages, des nains de jardin. Je me dis que peut-être ces articles-là sont fabriqués ici, en fait. »

Vases, bols, tasses, assiettes... des reproductions d’antiquités aux tableaux et sculptures d’inspiration contemporaine... Tout est là pour captiver les regards. Les enfants s’amusent avec des colliers, des petits animaux ou des cloches à vent multicolores. La quantité et la diversité des produits interpellent Yannick :

« Il y a visiblement énormément de produits de céramique, dit-il. C’est pas uniquement de la poterie brute. C’est des céramiques qui sont vernies, peintes, travaillées. Il y a beaucoup beaucoup de produits. Je me demande vers quels marchés c’est destiné. Est-ce que c’est uniquement pour le marché hanoien ? Est-ce pour tout le Vietnam ? Est-ce pour l’exportation ? »

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Vases, bols, tasses, assiettes... des reproductions d’antiquités aux tableaux et sculptures d’inspiration contemporaine... Tout est là pour captiver les regards.

M.Tung, propriétaire d’une boutique au marché, a expliqué au journaliste français que la notoriété des produits de son village avait dépassé les frontières vietnamiennes. Ils sont exportés dans bien des pays. Certains sont même conservés dans des musées prestigieux comme les musées royaux des beaux arts de Belgique ou le musée Guimet, en France. Selon M.Tung, les villageois de Bat Trang s’efforcent toujours d’améliorer la qualité de leur production. « Ici, on ne vend que des produits du village, assure-t-il. L’émail est à la fois profond et luisant. Les meilleurs produits sont toujours plus lourds. Quand on les frappe, ils produisent un son plus sec car ils contiennent plus de faïence. »

Après avoir fait le tour du marché, Yannick Falt visite l’un des plus grands ateliers du village, dont le propriétaire lui a présenté tout le processus de production.

« C’est un four utilisant des technologies allemandes mais produit au Vietnam. Après avoir entassé les produits à 1m6 de hauteur, on allume le four à gaz. Quand celui-ci aura atteint 1200 degrés, on l’éteindra. La cuisson prend 22 heures. Il faut ensuite attendre 8 heures pour que les produits refroidissent. Ca fait donc 30 heures en tout pour une fournée de céramique. Mais il faut encore quelques étapes secondaires avant d’obtenir le produit fini. »

Une matinée au village de potiers de Bat Trang est vite passée. Le paysage paisible, les produits authentiques et l’hospitalité des villageois ont laissé un beau souvenir à Yannick Falt... qui vient tout juste d’adhérer au club des amoureux du Vietnam./.

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