La plante miracle

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(VOVworld)-L’élévation du revenu annuel par habitant fait bien évidemment partie des critères de la nouvelle ruralité, c’est même l’une de ses principales finalités. Dans certaines des régions montagneuses du pays, peuplées en majorité de minorités ethniques, plusieurs solutions ont été trouvées pour y parvenir.
(VOVworld)-L’élévation du revenu annuel par habitant fait bien évidemment partie des critères de la nouvelle ruralité, c’est même l’une de ses principales finalités. Dans certaines des régions montagneuses du pays, peuplées en majorité de minorités ethniques, plusieurs solutions ont été trouvées pour y parvenir. C’est par exemple le cas à Son Binh, une commune de la province de Khanh Hoa dont les superficies cultivables sont devenues nettement plus rentables. La recette ? Simple comme bonjour : choisir la culture la mieux adaptée au terrain, la plante miracle, en quelque sorte.    


La plante miracle - ảnh 1
Le durian, l'une des plantes qui aident les habitants de Son Binh à sortir de la pauvreté (photo : baokhanhhoa.com.vn)


A Son Binh, on a facilement l’impression de se retrouver au beau milieu d’un grand verger regorgeant de durians, de jacquiers, de cannes à sucre… Et puis, il y a aussi des caféiers, beaucoup de caféiers, même, à tel point que l’on comprend vite que le café est la culture numéro un. Et nous allons d’ailleurs en avoir la confirmation grâce à une certaine Mau Thi Lan, une jeune femme de l’ethnie Rac Lay, qui nous ouvre les portes de sa maison : une maison blottie sous le feuillage d’arbres fruitiers, derrière laquelle les caféiers s’étendent à perte de vue.     

Avant, tout le monde cultivait la même chose sans se poser de question, nous dit-elle. Mais maintenant, grâce aux conseils des agronomes de la commune, on a opté pour le café. C’est bien le caféier ! Ça ne demande pas trop de soin et puis ça garantit des revenus consistants, même si de temps à autre, les cours changent un peu. Vous savez, en général, les acheteurs accourent ! Pas de problème de ce côté-là !    

Mau Thi Lan possède environ 500 pieds de caféiers, âgés de 3 ans, qui sont désormais sur le point de donner des fruits. Pour le reste, elle a fait planter 70 jacquiers couleur safran et une dizaine de durians. 

Le durian et le jacquier couleur safran donnent des fruits réputés pour leur qualité et pour leur parfum, nous confie-t-elle. D’ailleurs, j’aimerais bien avoir davantage de durians. Le cours du durian ne cesse d’augmenter, alors évidemment !...     

« Evidemment »… Et le résultat est là, sous forme d’une maison confortablement aménagée. Et Mau Thi Lan n’est pas la seule à être dans ce cas. Beaucoup d’autres personnes ont ainsi pu améliorer leurs conditions de vie grâce aux arbres fruitiers.   

Son Binh passe désormais pour être le grand verger du district de Khanh Son, ne serait-ce d’ailleurs que pour ses 200 hectares de durians. Consécration : le durian à chair jaune et sans noyau de Khanh Son vient de se voir délivrer par le département de la propriété intellectuelle un label commercial. Il faut dire qu’il est particulièrement prisé des connaisseurs, ce durian-là, et que même s’il fait une apparition assez tardive sur les étals des marchés, il est attendu et célébré comme il se doit !   

Le Anh Sang, qui est le président du comité populaire de Son Binh, est bien sûr très accaparé par la nouvelle ruralité. Il n’a qu’un souci en tête : faire en sorte que les habitants de la commune puissent y trouver leur compte. Et c’est ce souci qui l’amené, après avoir longuement pesé le pour et le contre, à choisir de développer les arbres fruitiers, c'est-à-dire le type de culture le mieux adapté au terrain.

Nous sommes en train de mettre sur pied une plantation de café réunissant 10 foyers d’agriculteurs, nous explique-t-il. Si ça marche bien, on en fera d’autres. Et puis il y aura aussi des coopératives.     

« Si ça marche bien »… Eh bien oui, ça marche bien, très bien même si l’on en juge en termes de réduction de la pauvreté.   

Au début de l’année 2012, nous indique Le Anh Sang, il y avait 180 foyers pauvres dans la commune, ce qui faisait un taux de 34,6%. Eh bien maintenant, il en est à 20,4 %, ce taux.  

34,6 moins 20,4… Eh oui, on ne rêve pas : ça veut dire qu’un un an, un peu plus de 14% des foyers de la commune sont sortis de la pauvreté. A ce rythme-là, on comprend que la nouvelle ruralité en fasse rêver plus d’un !...    

 

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