Nguyen Nga, celle qui jette une passerelle culturelle entre le Vietnam et la France

Đức Quý
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(VOVworld) - Pour Nguyễn Nga, qui est une architecte urbaniste vietnamienne résidant en France, l’année 2014 n’est pas une année comme les autres. D’abord parce que ça fera 35 ans qu’elle est retournée à Hanoï pour la 1ère fois, mais aussi parce qu’elle célèbre déjà le 8ème anniversaire de la « maison des Arts », qu’elle considère comme l’œuvre de sa vie.
(VOVworld) - Pour Nguyễn Nga, qui est une architecte urbaniste vietnamienne résidant en France, l’année 2014 n’est pas une année comme les autres. D’abord parce que ça fera 35 ans qu’elle est retournée à Hanoï pour la 1ère fois, mais aussi parce qu’elle célèbre déjà le 8ème anniversaire de la « maison des Arts », qu’elle considère comme l’œuvre de sa vie.

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La critique littéraire Trần Tố Loan. Photo: VOV/Duc Quy.
« J’ai connu Mme. Nga il y a 4 ans. C’est une femme qui a du coeur et qui a une réelle passion pour la culture vietnamienne. Elle a véritablement jeté des passerelles culturelles entre le Vietnam et la France. En ce qui concerne cette « maison des Arts » au 22A Hai Bà Trưng, il s’agit d’un espace culturel qui a vraiment une âme vietnamienne, et qui attire d’ailleurs beaucoup de touristes, aussi bien des Vietnamiens que des étrangers. »

Comme Trần Tố Loan, une critique littéraire, nous l’a indiqué, la « maison des Arts » de Nguyễn Nga se trouve au 22A Hai Bà Trưng, à Hanoï. Suivons-la.

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Photo: VOV/Duc Quy.

Nous sommes maintenant au 1er étage d’un grand immeuble, attenant à la Cinémathèque. Malgré la bruine, de nombreuses personnes sont venues pour célébrer le 8ème anniversaire de la « maison des Arts » et les 35 ans du retour à Hanoï de Nguyễn Nga.     

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Photo: VOV/Duc Quy.


Dans une grande salle de 35m2 dont les murs sont tapissés de tableaux portant sur le thème de la femme et du pont Long Biên, Nguyễn Nga est au milieu d’un grand cercle d’écrivains, de peintres et de musiciens. Aujourd’hui, c’est l’occasion pour elle de raconter à ses amis son retour au Vietnam, mais pas à Hanoï, dans le Sud.     

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L'artiste urbaniste Nguyen Nga, celle qui jette la passerelle culturelle entre le Vietnam et la France. Photo: VOV/Duc Quy.

« Durant l’année 86, je suis revenue au Vietnam, dans le Sud. J’ai vu le pays qui est dans un état très difficile, surtout les enfants en bas âge. Donc, j’ai décidé d’organiser des missions humanitaires contre la malnutrition des enfants», a dit cette femme d'exception.

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Une peinture porté sur le thème du pont Long Biên.
Photo: VOV/Duc Quy.

Et Mme. Nga a dû alors transférer la gestion du centre culturel vietnamien qu’elle animait en France à d’autres personnes, qui n’auront sans doute pas été à la hauteur puisque 2 ans après, le centre en question fermait.      

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Photo: VOV/Duc Quy.

D’abord très accaparée par ses activités en France et dans le Sud, Nguyen Nga n’a pu remettre les pieds à Hanoï, dont elle est originaire, qu’à la fin des années 80.

« Quand je suis revenue au Vietnam après 35 ans vécu et étudié en France, Hanoï a des coins de rue qui ressemblent beaucoup à Paris. On dirait c’est Paris de l’Asie. J’ai vraiment été étonnée. Mes parents m’ont toujours raconté ses souvenirs», se souvient Mme. Nga, « Quand je suis à Hanoï, j’ai l’impression de retrouver tous mes racines dans ce pays et dans la capitale. Hanoi est une ville qui marque beaucoup de l’époque : l’époque de Thăng Long, l’époque française, l’époque du socialisme. Avec tout ça, Hanoï est une ville historique. Mais Hanoï manque un lien qui lie tous ces quartiers.  »

Dès ce moment-là, héritant de l’instinct artistique de son père architecte et de son frère peintre, Nguyễn Nga a décidé de faire la navette entre la France et le Vietnam pour contribuer au développement artistique de son pays d’origine. Nguyễn Nga: « Avec le développement trop rapide de Hanoi, certains quartiers ont été défigurés. Hanoi d’aujourd’hui n’a plus cette harmonie que j’ai trouvé en 1989. Donc, j’ai décidé de venir à Hanoi et ouvrir la Maison des Arts. Mon idée, c’est si je reviens au Vietnam, faire ce concept d’une maison des arts, c’est-à-dire abattre tous les cloisons qui séparent les arts. Dans un seul lieu, on peut rencontrer les artistes, les peintres, les musiciens, les sculpteurs...et on peut trouver notre culture traditionnelle et contemporaine. j’ai crée cette maison pour que tout le monde constate que les maisons artistique de ce genre pourront bien fonctionner et se multiplier. Mon concept est de faire de l’art pour l’art ».

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Photo: VOV/Duc Quy.

Et voilà la « maison des Arts », d’abord installée au 31 Van Mieu, à Hanoï, se retrouve maintenant au 22A Hai Ba Trung. Avec son idée de « de faire de l’art pour l’art », Nguyen Nga couve encore de grands projets pour Hanoï : « Ce que je veux proposer dans mon projet, c’est une rue piéton qui lie de l’Opéra en traversant Trang Tien qui tourne autour du lac qui va vers Hang Ngang Hang Dao jusqu’au marché Dong Xuan. Cette rue relie jusqu’au pont Long Bien et à Hoang Thanh Thang Long. C’est une rue qui crée le lien entre tous ces quartiers qui sont morcelés. Cette année, c’est l’année du Vietnam en France pour fêter les 40 ans de coopération entre le Vietnam et la France. Je suis en train de m’occuper des projets de rénovation comme le pont Long Bien. Nous prévoyons organiser une 3e édition du festival sur le pont Long Bien aux 24, 25 et 26 octobre.  »

Des projets, donc, et surtout une incroyable énergie à revendre de la part de cette femme qui n’hésite à bouleverser les idées reçues et faire tomber les cloisons qui séparent les arts…

 

 

 


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