Les gongs Tho

Giàng Seo Pùa
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(VOVWORLD) - Keo, Mon, Cuôi, Ho, Dan Lai… ne sont que quelques unes des dénominations des Thô, une communauté ethnique vivant principalement dans les provinces centrales de Nghê An et Thanh Hoa. Ce peuple préserve bien des traditions ancestrales, notamment vestimentaires et musicales. Les gongs occupent une place importante dans leur vie culturelle et spirituelle.
Les gongs Tho - ảnh 1 Les gongs Tho (photo Giàng Seo Pùa)

Autrefois, les Thô construisaient leurs villages dans la jungle, chaque village ne comptant que 10 familles. Pour faire fuir les animaux féroces, ils n’avaient pas d’arme plus efficace que les gongs. Ils croyaient d’ailleurs que le son du gong les protégeait aussi des mauvais esprits. Aujourd’hui encore, ce son magique les relie aux divinités, et entre eux.

Dans cette communauté, il n’y a pas de fête sans gongs. Ces instruments sont accrochés par groupe de quatre sur un portique, de gauche à droite par tailles croissantes, c’est-à-dire du plus aigu au plus grave. Le plus grand est appelé «gong mère». Chez les Thô, seules les femmes sont habilitées à jouer du gong, d’après Lê Thi Dung, l’une de ces musiciennes «accréditées».

«Dans nos fêtes, les femmes jouent du gong et les hommes du tambour. Ça a toujours été comme ça depuis des générations», nous dit-elle.

Truong Thi Luu est la maîtresse incontestée de son village, Nghia Mai, en matière de gongs et de chants traditionnels. Elle a commencé à apprendre à en jouer dès l’âge de 5 ans et connaissait par cœur tout le répertoire traditionnel à 14 ans.

«Les gongs accompagnent les danses. Il peut produire des rythmes lents ou aussi effrénés que ceux du rock ou du hip hop», assure-t-elle.

Les Thô adorent danser. Aux sons des gongs, ils peuvent s’amuser la nuit durant.

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