Photo Dan Viet

Pour la fête, les M’nông Gar décorent leurs greniers avec des tiges de bambou aiguisés symbolisant des épis de riz. C’est pour eux une façon de retenir l’âme du riz là où ils le stockent l’année durant. Les offrandes - indispensables !... -comprennent une perche rituelle, trois jarres d’alcool à siroter avec des chalumeaux, un coq, un cochon, mais aussi plusieurs ustensiles ménagers et outils de production, des semences de riz et d’autres plantes... Si la tradition veut que ce soit à chaque famille d’organiser sa fête du riz nouveau, tout le village tient à être présent, et même à apporter ses contributions matérielles.

La fête commence par des prières à destination des divinités, a fortiori le génie du riz. Viennent ensuite les rites en l’honneur du riz nouveau et pour la bonne santé du maître de céans, ou des seniors du village, dans le cas où la fête est organisée par tous les villageois. Après cette partie rituelle, tout le monde partagera le festin constitué d’offrandes et d’autres plats préparés à l’avance, boira de l’alcool, causera joyeusement, se présentera des vœux et chantera au son des gongs jusqu’à épuisement …