La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie Louise Mushikiwabo

«Le Vietnam est un pays important pour la Francophonie, c'est un membre fondateur de l’organisation, un pays moteur en Asie-Pacifique. C’est du reste le pays qui compte le plus grand nombre de locuteurs francophones dans cette région. Dans sa stratégie d'intégration internationale, le Vietnam donne beaucoup de place à la Francophonie, au nom du multilatéralisme. Il était donc tout naturel que cette première mission économique et commerciale de la Francophonie se tienne ici, dans ce beau pays, avant d'aller dans d'autres zones géographique et économique francophones notamment en Afrique centrale en juillet de cette année, plus précisément au Gabon et au Rwanda», a-t-elle dit. 

Le vice-Premier ministre Pham Binh Minh

La mission économique et commerciale de la Francophonie au Vietnam avait choisi d’axer son travail sur l’amélioration des dispositifs innovants et structurants, de façon à mieux accompagner les entreprises francophones dans leur expansion à l’international. Une aide particulièrement bienvenue, compte tenu du contexte, comme l’a rappelé Pham Binh Minh. 

«Ce forum économique se déroule dans un contexte bien particulier, au niveau économique. La pandémie se développe toujours dans de nombreux pays et le changement climatique reste toujours aussi menaçant… Cela étant, le gouvernement vietnamien est bien déterminé à faire face à toutes les difficultés et à prendre appui, au besoin, sur l’espace francophone, qui présente un vrai potentiel. Notre pays soutient totalement l’Organisation internationale de la Francophonie dans sa volonté de développer la coopération économique» , a-t-il déclaré. 

Cette mission économique et commerciale de la Francophonie au Vietnam aura en tout cas offert l’occasion à une centaine d’entrepreneurs et acteurs économiques internationaux (76 venus d’Afrique, 18 d’Europe, cinq de l’Océan indien, deux d’Amérique du Nord et un des Caraïbes) de se rencontrer et de créer des liens. Pour le représentant du ministre de l’Agriculture du Gabon, Max Auguste Oussou V., il y avait là une opportunité à saisir.

«Il faut bien reconnaître que le Vietnam est le premier producteur de robusta au monde et qu’en termes de caféiculture, il a beaucoup à nous apprendre. Il y a ici des variétés locales qui ont un très bon rendement et un cycle de production assez rapide, ce qui n’est pas le cas chez nous», a-t-il noté.         

Même son de cloche du côté d’Ouattara Issoufou, président directeur général d'une entreprise agro-alimentaire en Côte d'Ivoire.

«Nous avons eu des rencontres avec certaines structures et certaines sociétés. Pour ma part, je suis en cours de signature d'un protocole avec des centres de technologie de Hô Chi Minh-ville. Je pense que c'est très intéressant au niveau du partage des expériences. Je pense que nous approfondirons cette relation pour que la sécurité alimentaire dont on parle en Afrique et dans le monde soit une réalité», nous  a-t-il confié. 

Le Forum économique de haut niveau Vietnam-Francophonie s'est déroulé du 21 au 23 mars à Hô Chi Minh-ville, et du 24 au 26 mars à Hanoi. La mission continuera sa tourné du 28 au 30 mars à Phnom Penh, au Cambodge. L’Organisation internationale de la Francophonie entend apporter à l’espace francophone - qui a été particulièrement sinistré par la pandémie de Covid-19 - un fort et concret appui à une reprise économique qui doit être résiliente et durable.