Je m’éduque, donc j’agis
Le thème «Je m’éduque, donc j’agis», également retenu pour la Journée internationale de la Francophonie 2025, a inspiré de nombreuses approches.
«Dans un monde traversé par de nombreuses crises et mutations, l’éducation demeure un levier essentiel pour bâtir des sociétés inclusives, résilientes et solidaires, capables de relever les défis d’aujourd’hui et de demain», rappelle Edgar Doerig, représentant régional de l’Organisation internationale de la Franconphonie (OIF) pour l’Asie et le Pacifique.
Edgar Doerig, représentant régional de l’OIF pour l’Asie et le Pacifique. Photo: Hoàng Hiếu/TTXVN |
Les 155 articles reçus cette année explorent le sujet sous des angles riches et originaux: éducation environnementale, initiatives numériques, égalité des genres, solidarité intergénérationnelle… Les jeunes reporters y font émerger des projets innovants, des parcours inspirants d’autodidactes et des initiatives citoyennes nées sur les bancs de l’école ou de l’université.
Des chiffres qui parlent
Organisé par Le Courrier du Vietnam, journal francophone relevant de la VNA, le concours fête cette année sa dixième édition — une décennie de passion et d’engagement au service des jeunes francophones.
236 candidats venus du Vietnam, du Congo et du Bénin: un record historique qui témoigne de la vitalité de la francophonie en Asie-Pacifique. Face à cette qualité exceptionnelle, le jury a décerné 14 prix, du jamais-vu dans l’histoire du concours.
«Il a battu les records à la fois en nombre de participants et en qualité rédactionnelle. Je tiens à féliciter tous les participants, finalistes et lauréats pour la pertinence et la profondeur de leurs réflexions», souligne Edgar Doerig.
Le jury a salué la qualité linguistique et la rigueur journalistique des articles, reflet d’une maturité croissante chez les jeunes auteurs.
«Vous nous avez rendu la tâche de sélection particulièrement difficile. À tel point que nous envisageons de revoir la pondération des critères d’évaluation. Et pour saluer la qualité d’ensemble, nous avons décidé d’ajouter des prix supplémentaires», confie Pierre Duville, président du Groupes des Ambassades, Délégations et Institutions francophones (GADIF).
Pierre Duville, président du GADIF & délégué général Wallonie-Bruxelles au Vietnam. Photo: Hoàng Hiếu/TTXVN |
Ce succès sans précédent n’est pas un hasard: il reflète une stratégie de communication renforcée et des actions de terrain accrues. L’équipe du Courrier du Vietnam, menée par sa rédactrice en chef Nguyên Hông Nga, a sillonné le pays, jusqu’à Cân Tho, dans le delta du Mékong, pour sensibiliser directement les étudiants.
«La Silhouette du Son»: transformer une prise de conscience en valeurs humaines
Le projet «La Silhouette du Son», lauréat du premier prix, porté par Vu Linh et Duc Anh, deux étudiants de l’École supérieure du commerce extérieur, illustre à merveille la force d’engagement des jeunes reporters.
«Grâce à nos expériences sur le terrain, nous croyons pouvoir transmettre les valeurs et exprimer nos émotions de manière plus authentique que n’importe quelle théorie», explique Duc Anh.
Vu Linh et Duc Anh, lauréats du premier prix du concours Jeunes Reporters Francophones 2025. Photo: Hoàng Hiếu/TTXVN |
«La partie la plus difficile est aussi la plus intéressante: structurer l’article pour qu’il soit à la fois captivant et proche du lecteur. Nous avons voulu décrire le processus de prise de conscience, de façon logique et accessible. Cela nous aide à mieux comprendre et à approfondir le sujet, même quand il est exigeant», ajoute Vu Linh.
Cette recherche d’équilibre entre rigueur et accessibilité incarne parfaitement la vocation du concours: apprendre à penser, à argumenter et à toucher le public, bien au-delà de la simple maîtrise linguistique.
La Francophonie, passerelle citoyenne
Cette expérience prouve que la langue et l’éducation se rejoignent pour façonner des citoyens engagés.
«Le français est bien plus qu’une langue étrangère: c’est une passerelle vers la culture et le dialogue. Pour les jeunes comme nous, c’est un moyen d’exprimer nos voix et d’agir concrètement face aux enjeux actuels. Ce concours m’a rappelé que la Francophonie est vivante grâce à ceux qui la font vivre avec le cœur, les mots et la sincérité», affirme Vu Linh.
Cette vision rejoint celle de Nguyên Hông Nga, rédactrice en chef du Courrier du Vietnam, qui a adressé un message fort aux participants:
«Vous êtes les gardiens de la langue francophone, les conteurs d’un monde en mouvement, portés par la créativité, la solidarité et l’envie d’agir. Merci à toutes et à tous, que cette cérémonie soit un moment de fête, de partage et d’inspiration», partage-t-elle.
Nguyên Hông Nga, rédactrice en chef du Courrier du Vietnam. Photo: Hoàng Hiếu/TTXVN |
Une chose est sûre: ces jeunes reporters sont prêts à changer le monde, une plume à la main.
Les 20 meilleurs articles sont d’ores et déjà publiés dans Le Courrier du Vietnam!