Bien plus qu’un simple festival cinématographique…

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(VOVWORLD) - 50e anniversaire de la Francophonie oblige, la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam a organisé du 23 au 26 septembre une Semaine du film francophone. À l’affiche, des films belges, bien sûr, mais aussi guatémaltèque, qu’Anh Tuan nous invite à découvrir. 

 
Bien plus qu’un simple festival cinématographique… - ảnh 1Photo Anh Tuan

Cette semaine est une semaine de quatre jours: quatre jours de découvertes passionnantes, avec des fictions de grande qualité, maintes fois primées. C’est au Studio national du film documentaire et scientifique que les cinéphiles sont ainsi conviés à ce bref aperçu du cinéma francophone dans toute sa diversité, une diversité saluée comme il se doit par Chékou Oussouman, le représentant de l'Organisation Internationale de la Francophonie pour l'Asie-Pacifique.

«Les célébrations du cinquantenaire de l’Organisation de la francophonie ont été complètement bouleversées par la crise sanitaire. Il est d’autant plus remarquable que de tels évènements puissent tout de même avoir lieu, et que nous ayons l'occasion de nous retrouver pour célébrer à travers le septième art la diversité culturelle et artistique qui sont au centre des valeurs de notre organisation», a-t-il déclaré.       

Venons-en maintenant aux œuvres. C’est Lola vers la mer, un film de Laurent Micheli sorti en 2019, qui a débuté la programmation. Lola est une jeune femme transgenre. Elle est sur le point de se faire opérer. Alors qu'elle vit depuis deux ans dans un foyer à Bruxelles, la mort de sa mère la contraint à retrouver son père. Malgré tout ce qui les oppose, ils décident de faire ensemble le chemin vers le littoral pour disperser les cendres de la défunte, conformément à ses souhaits... Le film a obtenu le prix Magritte du meilleur espoir féminin et des meilleurs décors, les prix Ibis d’Or de la meilleure actrice, du meilleur acteur et du meilleur scénario.

Deuxième film à l’affiche: Pour vivre heureux, un long métrage belge réalisé par Dimitri Linder et Salima Sarah Glamine, sorti en 2018, qui parle d'Amel et Mashir, deux jeunes bruxellois qui s’aiment en secret. Ni leurs parents, ni leurs amis ne se doutent de leur relation et encore moins de leur projet de passer l’été ensemble à Londres. Le jour où la famille de Mashir décide de le marier à sa cousine Noor, qui est aussi l’amie d’Amel, c’est tout leur monde qui s'écroule. Ensemble, ils essayent de sauver leur amour sans faire souffrir tous ceux qui les entourent. Le film a obtenu les prix du public et de la critique du Festival international du film francophone de Namur ou encore le prix de la mise en scène du festival d'Aubagne. Mais surtout, il a réussi à nous ouvrir le cœur, comme nous l’a confié Dai Phuong Linh, une étudiante.  

«Je me retrouve un peu près dans la même situation que les personnages du film. Je suis amoureuse d'une jeune fille et notre relation est cachée. On a peur de le dire à nos familles. C'est pour ça que je me suis décidé à aller voir le film avec ma copine. Et franchement, c'est comme si quelqu'un nous parlait à notre place», nous dit-elle.      

Vient ensuite Troisièmes noces, de David Lambert. Le film parle de Martin, un homosexuel veuf et fantasque d’une cinquantaine d’années, qui se voit proposer de contracter un mariage blanc avec une Congolaise de vingt ans, Tamara.  

Arrive enfin Nuestras madres - Nos mères - de César Díaz.  Le Guatemala, en 2018, vit au rythme du procès des militaires à l’origine de la guerre civile. Les témoignages des victimes s’enchaînent. Ernesto, jeune anthropologue à la fondation médico-légale, travaille à l’identification des disparus. Un jour, à travers le récit d’une vieille femme, il croit déceler une piste qui lui permettra de retrouver la trace de son père, guérillero disparu pendant la guerre. Le film a obtenu le prix Caméra d'Or lors du festival de Cannes en 2019 et le prix Magritte 2020 pour le meilleur premier film.

Pour Cédrie Vimomicas, qui est un étudiant congolais, cette Semaine du film francophone est  bien plus qu'un simple festival cinématographique.  

«C'est tout d'abord un moyen de se rencontrer entre francophones. On parle français, mais des Vietnamiens qui parlent français, ça ne court pas dans les rues… Là, au moins, il y a un trait d’union, qui est la langue française, et qui fait qu’on peut se rencontrer», nous explique-t-il. 

Une annonce, pour conclure: l'Université nationale de Hanoi va organiser une grande cérémonie pour le 50e anniversaire de la Francophonie, faisant ainsi suite à cette semaine… Affaire à suivre donc!       

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