Homestay A Chu

Homestay A Chu est un complexe de maisons sur pilotis et de bungalows. En 2014, Trang A Chu a été le premier, à Hua Tat, à sacrifier du terrain pour faire construire une maison sur pilotis destinée aux touristes. A noter, par ailleurs, que la maison culturelle et le stade du village, qui jouxtent sa maison d’hôtes, ont également été construits sur des terrains lui appartenant.   

« Avant, j’exerçais un métier bien précaire!... », se souvient-il. « Je jouais de l’orgue à bouche : ce n’est pas avec ça qu’on fait fortune! Du coup, j’ai appris à cuisiner et je me suis lancé dans le tourisme. Assez rapidement, l’affaire a pris de l’ampleur, alors j’ai demandé à des voisins de venir me prêter main forte. »

A Chu et les touristes étrangers

Au départ, A Chu a eu bien des difficultés à faire accepter son projet par la communauté villageoise. Heureusement pour lui, il a pu bénéficier du soutien de différentes agences de voyages qui souhaitaient justement exploiter le filon Mong et qui on trouvé en lui un intermédiaire aussi dynamique qu’efficace. Mais le principal soutien, c’est auprès de son épouse, Hang A Sua,  qu’il l’a trouvé…        

« On s’est lancé dans ce projet-là sans trop réfléchir. », nous confie celle-ci. « Mais assez rapidement, on a dû emprunter parce qu’il y avait des dépenses assez importantes, quand même… Alors là, évidemment, on a eu un peu peur de se retrouver avec trop de dettes, mais finalement, la clientèle a commencé à affluer et en définitive, tout va bien. » 

La maison d’hôtes d’A Chu mise sur l’authenticité : celle du bâtiment, tout d’abord, qui est on ne peut plus Mong. Cela étant, les touristes peuvent se rafraîchir au bar - unique concession à la modernité - qui est situé sous le plancher et qui offre en plus une vue imprenable sur le village… 

Une chambre d'A Chu Homestay

Mais ils peuvent aussi compter sur l’accueil et le talent de maîtresse de maison d’A Sua, qui a un œil à tout : à la cuisine, bien sûr, mais aussi aux cinq ou six jeunes filles qu’elle a embauchées, et qui l’aident  autant qu’elles sont aidées.

« Je peux rencontrer beaucoup de monde ici, et ça m’ouvre les yeux, notamment à propos des mariages précoces… Moi, j’ai des amies qui ont à peine treize ans et qui sont déjà mariées… Je ne veux pas qu’il m’arrive la même chose. Je préfère infiniment aller à l’école et travailler ici. » , nous explique Trang Thi Du, l’une des employées de la maison d’hôtes. 

A Chu lors d'un échange culturel et artistique

Chez A Chu, les touristes peuvent découvrir ce qu’est la vie quotidienne des Mongs, en participant à la récolte des abricots ou en jouant à des jeux traditionnels… Leurs hôtes leur organisent souvent des échanges culturels et artistiques avec les jeunes du village.  

 « C’est une maison d’hôtes qui présente tous les standards des maisons d’hôtes en Asie-Pacifique. Au niveau de la sécurité alimentaire, c’est impeccable! » 

A en juger par ces réactions recueillies ça et là, la formule fait mouche, en tout cas. 

Même l’Organisation mondiale du tourisme y va de son petit couplet élogieux à propos de la maison d’hôte d’A Chu qu’elle n’hésite à présenter comme un incontournable, comme un modèle de site écotouristique… Quant à A Chu lui-même, il est évidemment  très heureux de voir que son affaire marche aussi bien et qu’elle profite autant à son cher village!...