H’Yam Bkrông-la ou la passion du tissage traditionnel

Huong Ly
Chia sẻ
(VOVworld) - Figure Vietnamienne vous propose cette semaine de rencontrer H’Yam Bkrông. Direction la province de Dak Lak et plus spécifiquement la commune d’Ea Kao dans la ville de Buôn Ma Thuôt. H’Yam Bkrong est cheffe du hameau de Tong Ju et issue de la tribu minoritaire des E De. Soucieuse de préserver les techniques ancestrales du tissage de brocatelles, elle a créé la coopérative Tong Bông pour améliorer le revenu des femmes du village.
(VOVworld) - Figure Vietnamienne vous propose cette semaine de rencontrer H’Yam Bkrông. Direction la province de Dak Lak et plus spécifiquement la commune d’Ea Kao dans la ville de Buôn Ma Thuôt. H’Yam Bkrong est cheffe du hameau de Tong Ju et issue de la tribu minoritaire des E De. Soucieuse de préserver les techniques ancestrales du tissage de brocatelles, elle a créé la coopérative Tong Bông pour améliorer le revenu des femmes du village.

H’Yam Bkrông-la  ou la passion du tissage traditionnel  - ảnh 1
H’Yam Bkrông (à droit)

Consciente de l’exceptionnel savoir-faire des femmes E De pour le tissage de brocatelles et de la baisse de la demande au profit de produits industrialisés, H’Yam décide en 2003 de regrouper les femmes des hameaux Bông et Tong Ju au sein d’une coopérative pour perpétuer ce patrimoine artisanal. Soutenue financièrement par la province, la coopérative propose aux femmes d’apprendre ou de perfectionner les techniques de tissage afin de créer des produits de qualité. Elle explique :

« Au début, les produits de ma coopérative ne séduisaient pas les clients car ils n’étaient ni très originaux ni diversifiés. Animées par la passion de réussir, nous avons modifié notre gamme de produits. Nous essayons de participer à des foires pour mieux faire connaître nos produits. »

Composée de 10 membres à l’origine, la coopérative Tong Bông regroupe aujourd’hui 42 membres. Elle emploie une centaine de travailleuses saisonnières moyennant un salaire mensuel compris  entre 2 et 3 millions de dongs. C’est une somme considérable pour les femmes E De qui ne vivent généralement que de la culture sur brûlis. La Coopérative  assure la perpétuation du savoir-faire traditionnel des E De mais offre aussi un complément de salaire indispensable. H’Bluen Niê, une tisseuse nous confie :

« H’Yam est passionnée par le tissage de brocatelles et transmet son exceptionnel savoir faire  aux jeunes tisseuses comme moi. Elle nous accompagne dans notre quotidien et tout le monde l’apprécie. »

Les contributions de Madame H’Yam au développement économique et à la préservation de l’identité culturelle de l’ethnie E De sont immenses, déclare Pham Van Truong, le président du comité populaire de la commune d’Ea Kao. 80% des 380 familles du hameau Tong Ju sont issus de l’ethnie minoritaire E De. Le taux de foyers pauvres de la localité a chuté spectaculairement et aujourd’hui, on n’en dénombre plus que 8. Ea Kao est la première commune néo-rurale de la ville de Buôn Ma Thuôt. Pham Van Truong indique:

« H’Yam a créé  de nombreux emplois dans le village. Quand quelqu’un  gagne  moins de 400 mille dongs par mois, il est considéré comme pauvre. En revanche,  avec le tissage des brocatelles, il pouvait obtenir entre un million et demi et 3 millions de dongs et ne plus être considéré parmi les foyers pauvres. La coopérative a permis de réduire la pauvreté dans notre commune. H’Yam est une entrepreneuse hors du commun et ses actions profitent à toute la communauté. »

Ses actions en faveur du développement économique de son village ont été récompensées par la coupe d’or de l’Alliance des coopératives du Vietnam et l’ordre du travail, 3ème classe, du président de la République.

Commentaires