Public-privé : une formule qui fait mouche…

H Xíu
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(VOVWORLD) - Le partenariat public-privé est une formule qui semble réussir à ses adeptes. Témoin celui qui a été lancé en 2012 dans la province de Dak Lak, sur les Hauts plateaux du Centre, à l’intention des caféiculteurs locaux, et qui est rapidement devenu synonyme de développement durable.

Public-privé : une formule qui fait mouche…   - ảnh 1Photo d'illustration

Ça fera bientôt 7 ans que Trân Trong Khanh, qui est un caféiculteur des environs de Buôn Ma Thuôt, a opté pour cette fameuse formule. Bien lui en a pris. Ses deux hectares de caféiers ont été régénérés grâce à de jeunes plants qui lui ont été fournis dans le cadre de ce partenariat. Et ce n’est pas tout. Sa productivité a augmenté de 50% alors que ses coûts de production ont été réduits d’un bon tiers… Que demander de plus ?

Aujourd’hui, Trân Trong Khanh vend son kilo de café à un prix légèrement plus élevé (de 1000 à 3000 dôngs) que celui du marché, ce qui est évidemment un avantage non négligeable. Mais surtout, il est devenu un véritable acteur du développement durable. Entendons par là qu’il utilise désormais des modes de cultures  respectueux de l’environnement.

 « Avant, ma productivité était de l’ordre d’une tonne et demie par hectare », se souvient-il. « J’ai donc décidé de participer à ce projet de partenariat mis en place par l’administration provinciale pour pouvoir bénéficier de nouvelles variétés et être formé à de nouvelles techniques. Eh bien aujourd’hui, j’en suis à une productivité de 2 à 2,5 tonnes par hectare ». 

Mis en place il y a 8 ans dans 7 districts de la province de Dak Lak, ce projet de partenariat a pour objectif de regrouper les petits caféiculteurs, de les former à un mode de production respectueux de l’environnement et de les aider à mieux écouler leurs produits. De nombreux groupes ont ainsi pu être créés (on en recensait déjà 63 en 2017), auxquels il faut ajouter deux coopératives et surtout la participation active d’un grand groupe, Nestlé Vietnam. Pour Pham Phu Ngoc, qui en est le représentant en chef sur les Hauts plateaux du Centre, c’est une stratégie gagnant-gagnant.  

 « Ça nous permet de faire entrer de petits exploitants dans notre chaîne de valeur et du coup, de réduire le coût de la main d’œuvre », nous explique-t-il. « Et franchement, chacun y trouve son compte ! Mais le plus important, c’est que désormais, les caféiculteurs sont sur la voie du développement durable et qu’on est capable de produire un café de qualité pour l’exportation ». 

Ngô Nhân, qui est directeur du centre de promotion agricole de la province de Dak Lak, semble lui aussi convaincu de l’efficacité du projet.

« Nous avons encouragé les entreprises à s’impliquer dans le projet. Ce que nous voudrions, maintenant, c’est que ces partenariats ne s’appliquent pas seulement au café, mais aussi au poivre, aux fruits, à l’élevage ou encore à l’aquaculture », nous dit-il. 

Mêlant l’ingénierie des entreprises au savoir-faire des petits agriculteurs et à la volonté des autorités publiques, le partenariat public-privé est une réponse intelligente aux besoins de développement durable du secteur agricole. 

 

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