Dak Lak: quand la passion du gong est transmise aux étudiants

H’Xiu
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(VOVWORLD) - La province de Dak Lak, sur les Hauts-plateaux du Centre, abrite plusieurs communautés ethniques pour qui les gongs sont les instruments de musique principaux. Depuis trois mois, l’Université du Tây Nguyên, à Buôn Ma Thuôt, le chef-lieu de la province, organise un cours de gongs pour ses étudiants.
Dak Lak: quand la passion du gong est transmise aux étudiants - ảnh 1Photo : daklakmuseum.vn

Tous les lundis, mercredis et vendredis entre 17 et 19h, des gongs résonnent à l’Université du Tây Nguyên. Deux professeurs, un Ede et un Banar, apprennent à jouer du gong à des étudiants issus de différentes minorités ethniques. Siu Lok, étudiant en médecine, est un J’rai. Il savait déjà jouer, mais est content d’apprendre de nouvelles techniques.

«En fait, les J’rai et les Ede ont plusieurs similitudes culturelles, y compris dans leurs façons de jouer du gong. La grande différence réside dans les rythmes», nous dit-il. «Ce cours m’a rendu très fier de faire partie de l’espace culturel des gongs. Je souhaite développer mes techniques de gong quand je rentrerai au village, pour faire du tourisme par exemple».

Dak Lak: quand la passion du gong est transmise aux étudiants - ảnh 2 Photo : daklakmuseum.vn

A la différence de Siu Lok, la plupart des étudiants apprennent le gong pour la première fois. Ils sont très sensibles à cette musique, se réjouit A Biu, le professeur Banar.

«Ils sont très enthousiastes», remarque-t-il. «Je leur apprends les techniques du gong et les encourage à préserver leur identité culturelle. Pour moi, c’est un devoir absolu que de transmettre mon savoir».

L’Université du Tây Nguyên est le premier établissement public de la province de Dak Lak à organiser un cours de gong. Parmi la quarantaine d’étudiants qui suivent le cours, plusieurs étudiantes, dont Vi Thi Canh, une Thai du département de pédagogie.

«Normalement, il n’y a que les hommes qui jouent du gong. Ce cours est donc, pour moi, une excellente occasion d’apprendre à en jouer et surtout, de connaître différentes pratiques culturelles du Tây Nguyên liées au gong. C’est vraiment très enrichissant», estime-t-elle.

La participation de Vi Thi Canh et d’autres filles à ce cours témoigne d’une ouverture d’esprit des organisateurs, dont se félicite Y Nuynh Bya, le professeur Ede.

«Autrefois, jouer du gong était un privilège réservé aux hommes, mais maintenant la société a beaucoup évolué et c’est un plaisir pour moi d’apprendre à jouer à des jeunes filles. Le plaisir est d’autant plus grand que les filles apprennent encore plus vite que les garçons. Leurs mains sont plus souples», constate-t-il.

Les meilleurs apprenants de ce cours constitueront la troupe de gongs de l’Université du Tây Nguyên. Et leur liste de festivals est déjà longue.

 

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