(VOVworld) - La semaine dernière, notre service a été débordé en raison des messages reçus de France, de Suisse et de Belgique. De France, Daniel Thielin, François Francini, Bernard Watelet, Jean-Luc Bachet, Claude Grieder, André Balboa et Philippe Marsan nous ont envoyé leurs meilleurs voeux et Michel Beine nous a indiqué que les ondes en Belgique étaient bonnes. Merci infiniment à tous !

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Notre amie allemande Magarete Eberbach, qui a vu dans un musée la semaine dernière un tambour de la rivière Noire (Sông Da), provenant de la civilisation dongsonienne du Vietnam, souhaiterait en savoir plus.

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Chère amie, ce tambour dit « tambour moulié » est composé d’un plateau sonore, qui repose sur un tore évasé, d’une caisse cylindrique et d’un pied tronconique. Quatre doubles anses relient la partie supérieure au corps central. L’ensemble est décoré en méplat et les motifs géométriques alternent avec des représentations figuratives stylisées.

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Le plateau est orné au centre d’une étoile autour de laquelle s’organisent, en registres concentriques, diverses scènes sans doute liées à des rites de fécondité aujourd’hui disparus. Des guerriers parés de plumes sont représentés défilant vers la demeure du défunt, une maison à pilotis dont la plate-forme supporte des tambours recevant les grains de riz que pilent d’autres personnages. Emportant des Guerriers-esprits, les « barques de morts » ornées de têtes et de queues d’oiseaux évoluent sur la caisse. Le corps vertical de l’instrument, des guerriers-esprits alternent avec des motifs géométriques.

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Réalisés en bronze avec un moule à section pour certains ou à la technique à la cire perdue pour d’autres, ces tambours sont présents dans les tombes des personnages de haut rang. Egalement connus sous l’appellation « tambour de pluie », ils semblent avoir un rôle étendu, non seulement dans certains cultes de fécondité, mais peut-être aussi dans la plupart des rites communautaires et claniques.

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Les objets en bronze de grande dimension ont une importance particulière dans l’art dongsonien, leur style aux motifs essentiellement géométrique et animalier, est d’une grande unité. Cette culture dont le nom découle du site éponyme de Dông-son, se développe à la fin de l’âge du bronze et au début de l’âge du fer. Elle aura des influences fortes, étendues jusqu’à l’archipel indonésien. Cette civilisation est organisée en villages rizicoles de taille importante, liés semble-t-il selon une confédération de tribus. De tels tambours témoignent d’une solide organisation des réseaux commerciaux et politiques permettant à leur chefs de se procurer les matériaux nécessaires à leur élaboration.