Une économie de marché… à orientation socialiste

Thu Hoa
Chia sẻ
(VOVWORLD) - Pour développer le pays, le Parti communiste vietnamien a résolument opté pour une économie de marché à orientation socialiste. D’aucuns prétendent que cette notion est absurde, économie de marché et socialisme étant a priori deux entités à tout jamais irréconciliables… Eh bien voilà un a priori qui ne fait pas le poids face à la réalité, n’en déplaise à certains esprits chagrins…    

Une économie de marché… à orientation socialiste - ảnh 1Photo d'illustration
Les arguments des forces hostiles à notre République socialiste sont bien connus, au point d’être devenus de véritables poncifs… Économie de marché et orientation socialiste constitueraient donc, par leur assemblage, une sorte d’oxymore… Soit, mais voilà une conception tout de même bien binaire et trop simpliste de l’économie...

Oui, l’économie de marché procède du capitalisme, qui, historiquement parlant, est opposé au socialisme. Doit-on, pour autant, manquer de souplesse et d’imagination au point d’en faire deux notions à tout jamais incompatibles? Doit-on, sous ce maigre prétexte, prétendre que le capitalisme à l’occidentale, est «la» seule voie de salut possible?    

Non!

L’économie de marché est par nature une économie marchande dont les notions fondamentales (valeur, prix, marchandises, monnaie) et les lois (valeur, concurrence, offre-demande) sont les mêmes. Ces notions fondamentales et ces lois existent depuis bien longtemps, bien avant l’apparition du capitalisme qui s’est contenté de se les approprier, indûment. En d’autres termes, l’économie de marché est une invention de l’intelligence humaine, et non un quelconque avatar du capitalisme.

Aujourd’hui, tous les pays développés pratiquent une économie de marché placée - plus ou moins! - sous la férule de l’État. Il y a les États franchement libéraux, comme les États-Unis, et ceux qui tentent d’apporter une touche de social, comme l’Allemagne, ou encore la Suède, où c’est carrément l’État-providence…

Alors, quid de notre pays? Eh bien il essaie lui aussi de développer une économie de marché, mais à orientation socialiste, s’inscrivant en cela dans une tendance observée en maints endroits. Faut-il s’en émouvoir?  

Une économie de marché… à orientation socialiste - ảnh 2Photo d'illustration

Dans une économie de marché placée sous la férule de l’État, celui-ci encadre la concurrence, protège et promeut une concurrence saine, limite les monopoles préjudiciables à la concurrence saine, régule le marché et intervient pour assurer son bon fonctionnement. Cela est valable pour toutes les économies de marché, où l’État a pour vocation de maintenir la stabilité nécessaire au développement économique et de veiller à ce que développement économique aille de pair avec progrès social, équité et sécurité sociales.

En réalité, l’économie de marché à orientation socialiste à la vietnamienne réunit tous les éléments d’une économie de marché moderne aux normes internationales: diversité des formes de propriété et des composantes économiques; liberté de production, de commercialisation et de diffusion des marchandises non prohibées par la loi; concurrence équitable entre les acteurs économiques... L’État vietnamien gère l’économie par des lois, des politiques, des stratégies, des plans; et en s’appuyant sur ses propres ressources économiques. Il ne fait pas pression sur les grands acteurs économiques et veille au maintien de la stabilité macroéconomique. Qui pourrait le lui reprocher?

Pas le citoyen vietnamien, en tout cas, qui sait bien ce qu’il doit aux progrès économiques fulgurants qu’a enregistrés son pays au cours de ces 35 dernières années…

Preuve, s’il en fallait une, que le Vietnam est sur la bonne voie et que son modèle d’économie de marché à orientation socialiste est celui qui lui convient…                                                                                                         

Commentaires