Un avion Airbus - Photo d'illustration

Estimant que des subventions illégales avaient été versées par l’Union européenne pour soutenir Airbus contre Boeing, les États-Unis ont déclaré cet accord caduque en 2004.

Depuis cette date, les deux entreprises s’accusent mutuellement d’avoir bénéficié d’aides d’État illégales et l’OMC devrait rendre au printemps prochain, une sanction similaire contre les États-Unis pour avoir subventionné Boeing.

À partir du 18 octobre prochain, Washington sera donc autorisé à surtaxer 150 produits européens: 10 % sur les avions importés de l’Union européenne et 25 % sur les autres produits: le vin français et espagnol, l’huile d’olive espagnole, le whisky écossais, les draps et les couvertures britanniques, le café, les couteaux et les machines allemandes et des fromages de toute l’Europe.

Bruxelles entend défendre fermement ses intérêts contre les États-Unis en imposant 20 milliards de taxes sur les produits américains.

Cette nouvelle guerre commerciale qui s’engage entre les États-Unis et l’UE risque de peser fortement sur un commerce mondial dont la croissance ralentit fortement.

De toute évidence, cette rivalité ne profitera à aucune des deux parties et nuira à chacune des deux économies. Si les États-Unis entendent exécuter cette sanction, les entreprises américaines perdront une grande partie du marché européen. Du côté européen, les experts estiment que le coût du manque à gagner pourrait se chiffrer entre 500 millions et un milliard d’euros.

Les présentes tensions pourraient également rendre plus difficiles les négociations actuellement menées sur le Tafta, le traité de libre échange transatlantique entre l’Union Européenne et les États-Unis.

Alors que la guerre commerciale entre Pékin et Washington n’a toujours pas trouvé d’issue depuis un an, ce nouveau conflit risque d’alourdir une situation économique mondiale déjà morose.