Peut on sauver le CETA ?

Anh Huyen
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(VOVworld) - Après sept années de négociations, l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (CETA) dont la signature est prévue ce jeudi à Bruxelles risque d’être enterré. Le Parlement de la Wallonie, l'une des sept assemblées législatives de Belgique dont l'aval est indispensable à la ratification du traité, a toujours refusé de donner son feu vert. Un intense ballet diplomatique se met en place pour sauver ce traité.

(VOVworld) - Après sept années de négociations, l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (CETA) dont la signature est prévue ce jeudi à Bruxelles risque d’être enterré. Le Parlement de la Wallonie, l'une des sept assemblées législatives de Belgique dont l'aval est indispensable à la ratification du traité, a toujours refusé de donner son feu vert. Un intense ballet diplomatique se met en place pour sauver ce traité.

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Le premier ministre canadien Justin Trudeau

Le CETA devrait être signé ce jeudi 27 octobre à Bruxelles lors du sommet UE-Canada en présence du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Mais ce sommet risque d’être annulé ou reporté car « la Belgique n’est pas en état de signer le CETA », a confirmé lundi le premier ministre Charles Michel. L'UE avait donné jusqu'à lundi à la Belgique pour faire connaître sa position sur cet accord de libre-échange. La Belgique est le seul des 28 pays de l'Union européenne qui se trouve dans l'impossibilité de signer ce traité en raison du blocage de la région francophone Wallonie de 3,6 millions d'habitants. Or, le bloc a besoin de l'aval unanime de ses 28 Etats membres pour valider l'accord trouvé avec le Canada au bout de sept ans de négociations. 

 Les points qui fâchent

La Commission européenne estime que le CETA, une fois ratifié, devrait doper le commerce bilatéral des biens et services de 25 % et créer 80 mille nouveaux emplois. L'UE n'a jamais conclu un accord aussi ambitieux. Alors pourquoi la Wallonie dit-elle  « non » ? Le parlement wallon refuse ce traité  parce que ses députés estiment que le CETA risque de mettre à mal l’agriculture, les entreprises et les services de la région wallonne. Autre point de blocage : le système d’arbitrage pour la résolution des conflits. Ce système d’arbitrage pourrait ouvrir la voie à la saisine du gouvernement par une entreprise privée, si cette entreprise considère qu’un choix politique entrave ses intérêts.

Alors, après l’échec de cet accord que va-t-il se passer ? «Je crains que le CETA ne puisse être notre dernier accord de libre-échange», a déclaré, dramatique, le président du Conseil européen Donald Tusk, lors de son arrivée au sommet des 28 Etats membres de l'Union européenne à Bruxelles, jeudi 20 octobre. Un échec du traité pourrait avoir un impact sur son «grand frère», le TAFTA (traité de libre-échange transatlantique) que l'UE souhaite ratifier avec les Etats-Unis.

Une signature reste possible

« De concert avec le premier ministre [canadien] Justin Trudeau, nous pensons que le sommet de jeudi reste encore possible », a écrit le président du Conseil européen, Donald Tusk, sur Twitter lundi. « Le CETA n’est pas mort et nous travaillons d’arrache-pied » à lever le veto wallon, a pour sa part déclaré la ministre du commerce international canadienne, Chrystia Freeland, adressant ses vœux de succès aux négociateurs européens.

On ignore pour l’instant si M. Tusk annoncera le report du sommet prévu jeudi pour la signature de ce traité. Quoi qu’il en soit, l’annulation ou le report éventuel du sommet ne signifie pas la fin du CETA, la Commission étant prête à laisser encore quelques semaines supplémentaires à la Belgique.

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