Négociations entre l’Iran et le groupe P5+1: la route sera longue

Anh Huyen
Chia sẻ
(VOVworld)- Début ce jeudi à Genève, en Suisse, des négociations entre l’Iran et le groupe P5+1 qui comprend les 5 membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies plus l’Allemagne. Même si l’atmosphère est moins tendue qu’elle ne l’a été, l’heure n’est pas encore à l’élaboration d’une stratégie sur le long terme impliquant toutes les parties concernées.
(VOVworld)- Début ce jeudi à Genève, en Suisse, des négociations entre l’Iran et le groupe P5+1 qui comprend les 5 membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies plus l’Allemagne. Même si l’atmosphère est moins tendue qu’elle ne l’a été, l’heure n’est pas encore à l’élaboration d’une stratégie sur le long terme impliquant toutes les parties concernées.
Négociations entre l’Iran et le groupe P5+1: la route sera longue  - ảnh 1

Les négociations se déroulent donc à Genève, en Suisse, ces jeudi et vendredi. Abandon de l’enrichissement d’uranium à 20% pour une limitation à 5%, réduction du nombre de centrifugeuses actuellement en fonctionnement et de la puissance des établissements nucléaires contestés... En ce moment, l’Iran multiplie les gestes de bonne volonté, mais presse en contrepartie la communauté internationale de lever l’embargo.

Des signes positifs

Au seuil des négociations, l’Iran cherche donc à faire montre de bonne volonté et de crédibilité. Mohammad Javad Zarif, négociateur en chef iranien et  également ministre des Affaires Etrangères, s’est dit convaincu que les parties impliquées pourraient entamer un nouveau processus de travail pour un objectif commun. Il a aussi affirmé que l’Iran était prêt à jouer un «nouveau rôle» dans l’arène internationale. Auparavant, le directeur de l’Organisation de l’Energie Atomique d’Iran (OEAI), Ali-Akbar Salehi, avait déclaré que son pays était prêt à coopérer inconditionnellement avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

Mais de leur côté, les Etats-Unis attendent des gestes concrets pour desserrer l’étau. Il est néanmoins question, pour la Maison Blanche, de débloquer certains avoirs et d’alléger l’embargo.

Un chemin semé d’embûches

Cependant, la recherche d’une solution diplomatique se heurte à de nombreuses difficultés, à commencer par les dissensions qui se font jour au sein du congrès américain lorsqu’il s’agit de l’Iran. Alors que l’administration de Barack Obama semble vouloir se montrer plus souple avec Téhéran, certains parlementaires restent très sceptiques quant à la bonne volonté du régime iranien. Récemment, la chambre des représentants américains a même adopté des mesures visant à resserrer davantage l’embargo pétrolier. Elle appelle toutefois le président Barack Obama à négocier, mais avec une prudence maximale. De nombreux parlementaires américains estiment en fait que la menace d’un conflit militaire n’est pas à écarter et que les sanctions doivent être, sinon renforcées, en tout cas maintenues fermement.    

Autre obstacle à ces pourparlers: la réaction des alliés des Etats-Unis. Pour Israel et l’Arabie Saoudite, l’administration Obama est allée trop vite. Le gouvernement israélien reste sceptique quant à la bonne volonté de l’Iran qu’il accuse toujours de vouloir entrer en possession de l’arme atomique. Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahu a d’ailleurs récemment affirmé que quelques semaines suffisaient à l’Iran pour se doter de 90% du volume d’uranimum nécessaire à la fabrication de bombes atomiques. Il a aussi demandé au conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une attitude plus ferme et même envisagé de bombarder certains sites nucléaires iraniens.

De l’avis d’analystes, la position israélienne constitue un grand obstacle au règlement du dossier nucléaire iranien. Même sans l’aval de ses alliés, Israël sera toujours à même d’attaquer unilatéralement l’Iran, ce qui constitue en soi un danger réel pour la communauté internationale, laquelle ne ménage aucun effort pour régler le problème par voie pacifique.

Aucune percée envisagée

Il ne faut pas sous-estimer le souhait des Etats-Unis et de l’Iran d’accélérer les négociations. Celles qui débutent à Genève pourraient ainsi servir à établir un nouveau climat, à détendre une atmosphère jusqu’à présent peu propice à l’entente et à la concorde. Mais de là à envisager une réelle percée, il ne faut pas se voiler la face: la route sera longue!

Commentaires