La colonie israélienne de Maale Adumim en Cisjordanie. Photo d'illustration: AFP/AVI
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Le 6 juin, des milliers d’Israéliens ont manifesté à Tel-Aviv contre le projet du gouvernement d’annexer de nouveaux territoires de Cisjordanie occupée. Selon les analystes, les présentes manifestations montrent que ce projet, loin de recueillir l’assentiment de la population israélienne, l’inquiète profondément.
Indignation des Palestiniens et du monde arabe
La veille de ces manifestations, l’ambassadeur de la Palestine à l’ONU, Riyad Mansour, avait fait savoir que les autorités palestiniennes demanderont au Conseil de sécurité de l’ONU d’empêcher Israël de réaliser son plan d’annexion de la Cisjordanie. Il envisageait par ailleurs de mettre en garde le président dudit conseil et les représentants d’autres pays membres contre les conséquences d’un tel projet. Le Comité central du Mouvement palestinien de libération nationale (Fatah), en Cisjordanie, a annoncé la tenue d’une réunion avec les principaux dirigeants palestiniens pour décider des mesures de représailles à adopter contre Israël dans l’éventualité de cette nouvelle annexion. Le Conseil national palestinien a de son côté publié un communiqué réaffirmant son engagement à résilier tous les accords de paix avec les États-Unis et Israël.
Le groupe de paix arabe, composé essentiellement d’anciens hauts dirigeants politiques des pays arabes et de personnalités influentes, a invité les pays arabes à agir contre le plan d’Israël.
Le 15 mai dernier, le roi Abdallah II de Jordanie avait averti que l’annexion par Israël de nouveaux territoires en Cisjordanie conduirait à des affrontements avec la Jordanie, qui se verrait alors obligée d’étudier toutes les options possibles. L’une des options possibles, à en croire les analystes, pourrait être l’annulation de l’accord de paix avec Israël.
Un regain de violence
De nombreux groupes armés palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, dirigés par les mouvements Hamas et Jihad islamique, ont promis de tout faire contre les tentatives d’Israël. Des groupes jihadistes implantées au Liban, en Syrie, en Irak et en Libye ont également annoncé soutenir la lutte des Palestiniens contre l’occupation israélienne.
Le risque d’un affrontement entre la Palestine et Israël est réel. L’opinion internationale craint qu’avec le soutien des États-Unis, plus aucun pays ne se risque à contrecarrer les plans israéliens de grignotage des territoires palestiniens. Selon un analyste arabe, les Palestiniens n’auront plus d’autre choix que de se battre pour que le processus de paix au Moyen-Orient ne soit plus oublié par la communauté internationale.