Le processus de paix en Libye: espoirs et défis

Ba Thi
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(VOVWORLD) - Plusieurs fois reportée depuis octobre, la conférence internationale sur la paix en Libye a finalement eu lieu à Berlin ce dimanche 19 janvier. Si un plan de règlement global de la situation a été adopté, l’espoir d’une solution diplomatique, selon les experts, reste mince dans cette guerre civile orchestrée par une multitude de forces étrangères.
Le processus de paix en Libye: espoirs et défis - ảnh 1La conférence internationale sur la paix en Libye à Berlin, le 19 janvier

Les engagements internationaux et l’espoir de mettre fin aux conflits

Onze chefs d’État et de gouvernement concernés par le conflit en Libye, le secrétaire général des Nations-Unis, les représentants de l’Union européenne, de l’Union africaine et de la Ligue arabe se sont réunis à Berlin, dimanche 19 janvier.

Les participants sont tombés d’accord pour réclamer «un cessez-le-feu permanent», respecter l'embargo sur les armes décidé en 2011 par les Nations unies et à renoncer à toute "interférence" étrangère dans le conflit, a annoncé la chancelière Angela Merkel lors de la conférence de presse finale.

Les défis…

Toutefois, entre les engagements et la réalité, il y a un monde. Selon les experts, il est encore trop tôt pour espérer résoudre les conflits dans ce pays d’Afrique du Nord. En effet, la conférence de Berlin n’a pas permis de réunir les deux protagonistes principaux du conflit en Libye, à savoir Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d’accord national (GNA) et Khalifa Haftar, leader de l’Armée nationale libyenne (ALN). Les deux hommes avaient déjà refusé de se croiser à Moscou une semaine auparavant, lors d’une tentative avortée de signature d’un cessez-le-feu.

Sur le terrain, la situation est aussi compliquée qu’inquiétante, avec la présence de multiples groupes armés étrangers qui n’appartiennent à aucun des camps présents dans le processus de dialogue. Il semble donc impossible d’obliger ces forces à respecter un cessez-le-feu temporaire, sans parler d’un processus de paix durable. L’engagement sur la non-ingérence étrangère semble aussi difficile à réaliser, compte tenu du nombre important de pays impliqués ou influents en Libye.

Cependant, la communauté internationale garde l’espoir que grâce aux efforts conjugués de plusieurs pays, notamment de la Russie et de l’Allemagne, une trêve durable pourra être conclue. Les Libyens en ont besoin. Depuis avril 2019, les affrontements ont fait plus de 2.200 morts et 170.000 déplacés.

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