Le Président Hô Chi Minh et la voie vers le socialisme

Lai Hoa
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(VOVWORLD) - Il y a 110 ans, le 5 juin 1911 très exactement, le jeune Nguyên Tât Thành s’embarquait depuis Saigon à bord du paquebot Amiral Latouche Tréville.
Le Président Hô Chi Minh et la voie vers le socialisme - ảnh 1Le paquebot Amiral Latouche Tréville. Source: TTXVN

 

Celui qui allait devenir le Président Ho Chi Minh ne savait pas alors qu’il passerait trois décennies hors de son pays natal. Il savait en revanche quel sens avait son voyage: trouver une voie pour le salut national...

Cette voie, ce sera celle de la libération nationale et du socialisme...   

Le Président Hô Chi Minh et la voie vers le socialisme - ảnh 2Nguyên Ai Quôc au 18e Congrès du Parti socialiste français, à Tours, en décembre 1920. Source: TTXVN

C’est la souffrance de son peuple opprimé par le colonialisme, mais aussi son patriotisme ardent et sa soif d’indépendance, qui décident Nguyên Tât Thành à partir ainsi à l’étranger pour trouver la voie du salut... 

Comme l’a fort justement fait remarquer Ly Viêt Quang, le directeur de l'Institut «Hô Chi Minh et les dirigeants du Parti», c’est à la lecture de la «première ébauche des thèses sur les questions nationale et coloniale» de Lénine que le jeune patriote va avoir la révélation d’un chemin possible vers la libération. Lénine est en effet le seul, à cette époque, à se soucier du sort des peuples colonisés et à réclamer leur libération...     

«Au départ, le futur Ho Chi Minh ne savait pas encore quelle voie allait pouvoir emprunter le peuple vietnamien. C’est quand il est tombé sur les écrits de Lénine que tout s’est éclairé pour lui, et qu’il a compris que le Vietnam devait s’engager sur la voie de la libération nationale et du socialisme», nous explique Ly Viêt Quang. 

1941. Hô Chi Minh est enfin de retour au pays natal, après avoir donc passé 30 ans à l’étranger. Sur place, la puissance coloniale française est sérieusement ébranlée par la défaite en métropole. Aussi prend-il la tête de la résistance. Une résistance d’abord clandestine, qui éclatera au grand jour le 19 août 1945, à Hanoï.

Deux semaines plus tard, le 2 septembre 1945, Hô Chi Minh proclame l’indépendance et donne naissance à la République démocratique du Vietnam. Dès lors, il n’aura cesse de se préoccuper du bien-être de la population à laquelle il garantira l’accès à la nourriture, au logement et à l’éducation, s’assurant ainsi son soutien, comme le note Chu Duc Tinh, ancien directeur du musée Hô Chi Minh.

«Le président Hô Chi Minh l’a dit très clairement: sans le peuple, le gouvernement n’a pas d’appui, et sans gouvernement, le peuple n’a pas de guide», nous rappelle-t-il. «D’où cette fameuse devise qui dit que ce qui est bon pour le peuple doit être cultivé et que ce qui lui est néfaste doit être combattu. Et c’est vrai que des dirigeants ne sont réellement appréciés que dans la mesure où ils agissent dans l’intérêt du peuple».        

1954. Suite aux Accords de Genève, le Vietnam est divisé en deux. Au Nord, Hô Chi Minh lance le pays sur la voie du socialisme. Le bien-être et le bonheur de la population constituent l’un des objectifs du socialisme et par conséquent l’une des priorités du Parti et de l’État, a-t-il coutume de dire. Mais pour Hô Chi Minh, ce bien-être et ce bonheur se déclinent aussi bien sur le plan matériel que sur le plan spirituel, constate le professeur Mach Quang Thang, de l’Académie nationale de politique Hô Chi Minh.

«D’après le Président Hô Chi Minh, le socialisme permet de construire un monde exempt d'exploitation humaine», nous fait-il remarquer. «Le socialisme permet à chacun d’accéder à la prospérité, à la liberté, au bonheur... Ça se traduit par une vraie richesse, aussi bien matérielle que culturelle. Dans cette société à laquelle aspire le socialisme, l’homme est placé au-dessus de tout et les populations prennent leur destin en main». 

Fidèle à la pensée du Président Hô Chi Minh, le Parti communiste vietnamien a élaboré, en 1991, son «Programme politique sur l’édification nationale dans la période de transition vers le socialisme». Dans la version amendée en 2011, le Parti a décidé de poursuivre le Renouveau, dont l’objectif est parfaitement résumé en un slogan connu de tous les Vietnamiens: «Un peuple prospère, un pays puissant, démocratique, équitable et moderne».  

Pour Bui Dinh Phong, de l'Académie nationale de politique Hô Chi Minh, cette aspiration à la prospérité est désormais la priorité absolue du Parti et de l’État.

«Édifier un pays socialiste du, par et pour le peuple, c’est une noble cause. C’est un objectif qui n’a pas encore été atteint car nous ne sommes qu’en période de transition vers le socialisme», nous fait-il observer.    

La voie du socialisme est indéniablement celle du progrès. C’est ce qu’a su comprendre le Président Hô Chi Minh en son temps, et aujourd’hui, les Vietnamiens sont déterminés à le suivre...       

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