La Russie, acteur diplomatique crucial pour la paix au Moyen-Orient

Ba Thi
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(VOVWORLD) - Si les États-Unis ont perdu de leur influence au Moyen-Orient, la Russie a en revanche démontré récemment sa capacité à jouer un rôle clé dans le conflit syrien, et est redevenue un acteur incontournable sur la scène internationale.
La Russie, acteur diplomatique crucial pour la paix au Moyen-Orient - ảnh 1 Le président russe Vladimir Poutine

Le dernier sommet entre le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel, le 11 janvier en Russie, a permis de dégeler les relations entre Bruxelles et Moscou et de confirmer le rôle croissant de Moscou à l’international. La Russie est impliquée dans plusieurs dossiers chauds et notamment dans le programme nucléaire iranien, la guerre civile en Syrie, la crise en Libye, le conflit dans l’Est de l’Ukraine ainsi que dans le Nord Stream.

Lueur d’espoir pour le maintien de l’accord nucléaire iranien

Depuis le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire iranien, signé en 2015 entre Téhéran et le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne), Washington a rétabli des sanctions contre l’Iran. En réponse, la République islamique a réduit ses engagements nucléaires. Malgré les multiples efforts communs déployés par le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France pour préserver l’accord sur le nucléaire, ce dernier risque d’être rompu.

Or, la Russie est l’un des rares pays à entretenir de bonnes relations avec l’Iran. Pour tenter donc de faire revenir Téhéran au plein respect de ses engagements nucléaires, plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, se sont tournés vers la Russie qui s’est déclarée pleinement attachée à l’accord sur le nucléaire.

Grand acteur dans les crises en Syrie et en Libye

La Russie est l’un des acteurs principaux dans certains dossiers au Moyen-Orient. Depuis son intervention au conflit syrien en septembre 2015, l’armée russe a aidé le gouvernement de Damas à résister à l’opposition appuyée par les forces étrangères et à l’expansion du groupe terroriste État islamique. Si les États-Unis ont perdu du poids sur le terrain depuis le retrait de leurs troupes du nord de la Syrie en octobre 2019, la Russie en a gagné. Tout récemment, le 9 janvier, Moscou et Ankara ont obtenu un cessez-le-feu important dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

S’agissant de la crise en Libye, la Russie et la Turquie réfléchissent en ce moment sur les moyens de mettre en place une trêve aux violences perpétrées depuis avril 2019. Les conflits ont déjà coûté la vie à des milliers de civils et ont contraint 300.000 autres à quitter leur foyer. Si Moscou ne s’implique pas directement dans la crise en Libye, les forces pro-russes soutiennent l’Armée de libération nationale (ALN), dirigée par le général Khalifa Haftar, en guerre contre le gouvernement d’union nationale (GNA) appuyé par la Turquie. Moscou prépare en ce moment des rencontres entre les représentants de l’ALN et du GNA.

La Russie joue aussi un rôle majeur dans le rétablissement de la paix dans l’Est de l’Ukraine. En décembre 2019, Vladimir Poutine a retrouvé son homologue ukrainien à Paris Volodimir Zelenski, lors du sommet au format dit «Normandie» à Paris sur la paix en Ukraine. Si la paix n’est pas encore au rendez-vous, la réunion du 11 janvier dernier a permis de poser des jalons importants.

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