Brexit : le Royaume-Uni a entamé son divorce de l'Union européenne

Anh Huyen
Chia sẻ
(VOVWORLD) - C’est parti pour les négociations autour du Brexit ! Le Royaume-Uni et l’UE ont donné le 19 juin le coup d'envoi officiel des négociations du Brexit à Bruxelles, se promettant d'être « constructifs » lors de ces tractations historiques que le gouvernement britannique aborde en situation de fragilité.
Brexit : le Royaume-Uni a entamé son divorce de l'Union européenne - ảnh 1  La Première ministre Theresa May. Photo Daily Mirror

Un an après le séisme du référendum qui a scellé le retrait britannique, Londres et Bruxelles disposent en théorie de deux ans pour boucler ces négociations inédites de sortie avant d'entamer celles de leur futur partenariat commercial. Exposant la position de Londres, la Première ministre Theresa May prend l'option d'un "Brexit dur", avec sortie du Marché unique européen et fin de la libre circulation des nouveaux travailleurs européens.

Les espoirs d'une « issue heureuse"

En recevant le ministre britannique du Brexit David Davis au siège de la Commission européenne à Bruxelles, le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier a appelé à “une discussion constructive”. « J'espère qu'aujourd'hui nous pourrons identifier des priorités et un calendrier », a-t-il déclaré. Selon le Français, les négociations devront être bouclées autour d'octobre 2018, pour laisser le temps ensuite aux Parlements européen et britannique de ratifier l'accord du retrait, prévu pour fin mars 2019. De son côté,  le négociateur britannique s’est dit “déterminé à bâtir un partenariat fort et spécial” avec l’UE et convaincu que l'ensemble du processus mènerait à une issue heureuse » pour « les deux parties ».

Les trois dossiers que les 27 pays restant dans l'UE ont défini comme prioritaires: le sort des expatriés européens au Royaume-Uni et des Britanniques dans l'UE, l'avenir de la frontière irlandaise et le « règlement financier » des engagements de Londres envers l'Union, évalué jusqu'à 100 milliards d'euros. A l’origine, les Britanniques voulaient discuter de leur « relation future » avec l'UE, notamment sur le plan commercial. Il semble qu’ils aient accepté le tempo des Européens, lesquels n'accepteront de parler de l'avenir que dés lors que des « progrès suffisants » auront été enregistrés sur leurs trois priorités.

Situation fragile et le flou des Britanniques

Le gouvernement britannique n'aborde pas ces négociations dans les meilleures circonstances. Désignée en juillet 2016 par le Parti conservateur pour remplacer l'initiateur du référendum David Cameron, la Première ministre Theresa May est très fragilisée. Elle a perdu sa majorité absolue au Parlement après des législatives anticipées le 8 juin, qu'elle avait elle-même voulues pour renforcer son assise lors des négociations du Brexit.

Par ailleurs et tandis que Theresa May entame les discussions avec les 27, son pays reste profondément divisé sur le Brexit. Après les premières négociations entre Londres et Bruxelles, plus de 50 parlementaires travaillistes ont signé une pétition appelant au maintien du Royaume-Uni dans l’UE. Cet appel a reçu le soutien d’un certain nombre de membres du parti conservateur de la Première ministre. 

Londres a accepté le calendrier de l’UE, se pliant aux priorités fixées par Bruxelles concernant les droits des citoyens et le règlement financier. Dans un premier temps, quatre séances de négociations sont prévues à raison d’une fois par mois entre le 17 juillet et le 9 octobre prochains. Des groupes de travail constitués d'experts discuteront des sujets les plus pressants.

Commentaires