Au Vietnam, Internet rime avec liberté

Thu Hoa
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(VOVWORLD) - Dans son rapport publié le 5 novembre 2019, l’organisation Freedom House classait le Vietnam parmi les pays où Internet serait cadenassé par les autorités... A force d’être sempiternellement rabâchée, ce genre de calomnie - de fadaise, devait-on dire - ne convainc plus personne…   

Il faut savoir qu’au Vietnam, la liberté de naviguer sur Internet compte parmi les libertés fondamentales du citoyen, telles qu’elles sont garanties par le Parti communiste et l’État, pourvu, naturellement, qu’elles s’exercent dans le respect de la loi.

Le Vietnam, 12e pays au monde en nombre d’internautes

Le 19 novembre 1997, le Vietnam se raccordait officiellement à Internet avec quelque 200 mille utilisateurs. Aujourd’hui, soit 22 ans après, sa population internaute a atteint 64 millions de personnes, dont 94% utilisent Internet tous les jours, le reste y accédant au moins une fois par semaine. Le taux d’internautes du Vietnam compte parmi les plus élevés d’Asie et le pays se trouve à la 12e place dans le classement mondial. Les infrastructures se modernisent rapidement et Internet est devenu un outil indispensable à tout un chacun, un facteur essentiel du développement socioéconomique national. Force est de constater que les citoyens sont libres de s’exprimer, de partager des informations sur les sites web et les réseaux sociaux. Pareil pour les organes publics. Nombreux sont ceux qui utilisent Internet pour communiquer avec la population et proposer des formalités administratives en ligne.

Cybersécurité égale garantie de la liberté d’expression

Mais si notre pays connaît une forte croissance d’Internet, il voit aussi sévir une cybercriminalité parmi les plus sophistiquées au monde. Ces criminels d’un nouveau genre profitent de la puissance d’Internet pour saboter l’économie nationale, entraver les activités des établissements publics et des groupes économiques. Face à cette situation, l’État a pris toute une série de mesures. En plus de promulguer des lois et des textes normatifs, il renforce la coopération avec les autres États et les organisations internationales réputées pour leur performance en termes de cybersécurité, la finalité étant de permettre aux personnes en charge de ces problèmes de les résoudre le plus efficacement possible. Tout en modernisant les infrastructures d’Internet au Vietnam, l’État demande aux géants Google et Facebook d’enlever de leurs sites les clips video et les comptes fournissant des contenus malsains, contraires aux moeurs et coutumes et portant préjudice à la sécurité nationale. S’ils veulent continuer d’opérer au Vietnam, ces groupes doivent bien évidemment en respecter la loi. Il s’agit là d’une pratique conforme au droit international qui a pour objectif de promouvoir le développement d’Internet et de l’économie numérique au Vietnam, tout en protégeant les droits et les intérêts légitimes de l’État et des citoyens.

Le Vietnam n’est pas le seul pays au monde, loin s’en faut, à exiger que la liberté de naviguer sur Internet s’exerce dans le cadre de la loi. En effet, les 28 pays membres de l’UE appliquent depuis mai 2018 un règlement général sur la protection des données (à caractère personnel-NDLR). La Commission européenne a encore demandé à Facebook, Google et Twitter de modifier leurs conditions d’utilisation afin d’éliminer les informations malsaines et nuisibles, y compris la désinformation, sous peine de lourdes amendes. La Chine et plusieurs pays d’Afrique sont allés plus loin en interdisant Facebook sur leurs territoires. En Chine, même Google est prohibé. Les gouvernements sud-coréen et thaïlandais ont de leur côté exhorté les fournisseurs de services Internet à censurer et empêcher l’apparition de comptes et de vidéo clips à « contenu inapproprié » sur les réseaux sociaux. Quid des États-Unis qui se targuent d’être « le pays de la liberté »? Le Congrès a promulgué plusieurs lois destinées à prévenir l’abus d’Internet à des fins terroristes, d’incitation à la haine ou de violation de la propriété intellectuelle.

Comme toutes les autres libertés fondamentales, la liberté d’information et la liberté de naviguer sur Internet se doivent d’être pratiquées dans le respect de la loi, des droits et des intérêts légitimes d’autrui et de la société. L’État vietnamien ne cherche absolument pas à freiner le développement d’Internet, mais il en interdit l’utilisation lorsque celle-ci porte préjudice aux belles traditions nationales, au développement de la société, à la sécurité politique et à l’ordre social du pays. Que toutes les organisations civiles au monde, dont Freedom House, en prennent pleinement conscience!

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