 Pham Binh Minh, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères (photo Ministère vietnamien des Affaires étrangères) |
L’ASEAN a donc été fondée le 8 août 1967 à Bangkok, en Thaïlande, par cinq pays avant d’être élargie à dix États membres.
Un exemple de coopération régionale…
Le fonctionnement de l’ASEAN est régi par une charte, laquelle comporte des objectifs et des principes. L’association est en outre dotée d’un appareil institutionnel performant, avec notamment une assemblée de représentants permanents basée à Jakarta, en Indonésie.
L’ASEAN se veut être l’apôtre du multilatéralisme et de la libéralisation commerciale. Aussi a-t-elle établi des partenariats avec de nombreux pays et organisations internationales.
Aujourd’hui, à l’aube de la quatrième révolution industrielle, l’ASEAN entend bien mettre l’accent sur le développement des nouvelles technologies, sur la mise en place de villes dites «intelligentes» et sur la formation de ressources humaines qualifiées.
Il n’en demeure pas moins que l’année 2020 marque un tournant dans l’histoire de l’association. Face à la pandémie qui frappe le monde entier, ses États membres ont su faire preuve de solidarité pour relever le défi. C’est du reste ce qui ressort des propos tenus ce matin même par Pham Binh Minh, notre vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.
«Nous ne reculons devant aucun défi… Il nous appartient de faire preuve de solidarité et de coopérer pour réaffirmer le rôle central de l’ASEAN dans la région. Ce que nous avons réussi à faire au premier semestre de 2020 témoigne de notre détermination à éradiquer la pandémie. Et quels que soient les impacts de la crise, je demeure persuadé que l’ASEAN est promise à un très bel avenir», a-t-il déclaré.
… qui doit beaucoup au Vietnam
Depuis son adhésion, en 1995, le Vietnam fait toujours preuve d’un grand sens des responsabilités et oeuvre sans relâche au renforcement de l’ASEAN sur la scène internationale. Hanoï a contribué à l’élargissement de l’association en soutenant l’adhésion du Laos et du Cambodge. Mais notre pays a également contribué à mettre en place de grandes orientations de développement, dont un plan global de connectivité pour 2025. Pour Pham Quang Vinh, notre ancien vice-ministre des Affaires étrangères, cette implication est nécessaire à notre développement.
«Le Vietnam s’implique pleinement dans les activités de l’ASEAN. Nous sommes partisans de la solidarité et de la coopération entre pays membres par le biais de programmes de réduction des écarts de développement», nous dit-il.
En qualité de président de l’ASEAN en 2020, le Vietnam mène la lutte contre le Covid-19 de façon à protéger au mieux la santé des populations et à réduire ses impacts sur l’économie régionale. Hanoï a également proposé à l’association des mesures à prendre pour relancer son économie suite à la crise sanitaire.
«Pensée communautaire, action communautaire»… C’est dans cet esprit que le Vietnam entend se rapprocher des autres pays membres pour édifier une ASEAN solidaire et autonome, comme l’a très justement rappelé Pham Binh Minh.
«C’est main dans la main que nous pourrons braver toutes difficultés pour conduire l’ASEAN vers la prospérité», a-t-il fait observer. «Le 8 août, les ministres des Affaires étrangères devraient publier une Déclaration sur l’importance du maintien de la paix et de la stabilité en Asie du Sud-Est, et ce en l’honneur de la journée de l’ASEAN. L’occasion pour nous de réaffirmer nos visions communes, nos engagements et nos principes fondamentaux.»
Force est de constater que 53 ans après sa création, l’ASEAN est une organisation régionale influente et un partenaire fiable pour de nombreux pays. La solidarité et le consensus sont les clés de sa réussite. Réussite qui est due pour une bonne part aux efforts du Vietnam qui est devenu un acteur incontournable sur la scène régionale.