Tawfik Jelassi, sous-directeur général de l'UNESCO pour l'information et la communication. Photo: linkedin.com |
L'UNESCO estime que les stations de radio du monde entier se sont employées pendant de nombreuses années à former les journalistes à couvrir les guerres, les conflits, le terrorisme... mais n'ont pas dispensé de cours de formation approfondis sur la manière de couvrir les catastrophes naturelles.
Par conséquent, l'UNESCO estime que la Journée mondiale de la radio de cette année devrait être le moment pour les stations de radio d'élaborer des plans d'urgence pour doter les journalistes et les rédactions d'un processus complet de reportage sur les phénomènes météorologiques extrêmes. Ce processus va de l’élaboration de cartes des zones à haut risque à la préparation d'équipements opérationnels appropriés et sûrs, en passant par la construction de studios spécialisés dans ce domaine et par l'établissement d'une liste d'experts et de responsables des collectivités locales où les informations seront rapportées.
Pour aider les stations de radio à optimiser leurs ressources, l'UNESCO a développé une carte qui localise les stations de radio prêtes à se connecter et à coopérer avec d'autres stations. Cette année, l'UNESCO annoncera également un «modèle de préparation et un plan de réponse» pour aider les stations de radio à maintenir leur état de préparation opérationnelle et à répondre aux catastrophes naturelles. Pour Tawfik Jelassi, sous-directeur général de l'UNESCO pour l'information et la communication, la radio reste un moyen de transmission privilégié.
«La radio reste le moyen de communication, d'éducation, d'information et de divertissement le plus accessible à toutes les classes sociales. Elle peut atteindre les endroits les plus reculés et atteindre les personnes les plus seules», nous dit-il.
Le vice-président de la Voix du Vietnam Vu Hai Quang. Photo: Duc Anh/VOV5 |
Au Vietnam, depuis de nombreuses années, la radio nationale a élaboré des programmes spécialisés sur l’environnement et le changement climatique, destinés à de nombreuses zones insulaires, rurales et isolées. Le vice-président de la Voix du Vietnam, Vu Hai Quang, est bien conscient de la nécessité absolue de telles initiatives.
«En fait, la radio a toujours été une source d’information fiable. Lorsque des catastrophes naturelles surviennent, telles que des tempêtes, des inondations ou des sécheresses, la radio constitue toujours le moyen le plus rapide et le plus accessible pour avertir et guider la communauté. La radio a également un rôle éducatif et en cela, elle peut sensibiliser à l'environnement. Grâce aux programmes radiophoniques, les gens peuvent accéder à des connaissances sur la protection de l'environnement, les modes de vie durables et la préservation des ressources, contribuant ainsi à réduire les impacts négatifs sur le climat», nous explique-t-il.