Les chars syriens sont entrés vendredi dans les quartiers de Damas contrôlés par les insurgés

Le président syrien Bachar al-Assad “acceptait de partir mais de façon civilisée”. C’est en tout cas ce qu’a estimé ce vendredi l’ambassadeur russe à Paris. Selon lui, au moment de la rencontre à Genève du groupe d'action, le 30 juin, un communiqué final prévoyait une transition vers un régime plus démocratique. Sur le terrain, dans la nuit de jeudi à vendredi, les combats ont été les plus meurtriers depuis le début de la révolte. Plus de 300 personnes, dont la plupart civiles, ont été tuées à travers le pays, c’est le plus lourd bilan documenté depuis 16 mois. 

La Russie affirme ce vendredi accorder son soutien au Conseil de sécurité des Nations Unies un projet de résolution qui prolonge de 45 jours sans condition la mission des observateurs de l'ONU en Syrie. L'autre projet, présenté par le Royaume-Uni, prolonge de 30 jours la mission des observateurs, mais précise qu'ensuite elle ne pourra être prolongée de nouveau que si Damas tient sa promesse de retirer ses armes lourdes.

Jeudi, la Russie et la Chine ont opposé pour la troisième fois leur veto aux tentatives de l'ONU de faire pression sur le régime du président syrien Bachar al-Assad depuis le début de la révolte, en mars 2011. Le général Babacar Gaye, le principal conseiller militaire des Nations Unies, est en route pour Damas pour prendre la relève provisoire du général Mood.