Le secret du thé au lotus de Hanoï

Tu Anh
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(VOVWORLD) - De tous les thés parfumés, c’est le thé au lotus qui résulte de la fabrication la plus sophistiquée. Et à Hanoï, c’est le lotus du lac de l’Ouest qui donne le parfum idéal. Nous sommes en pleine saison de floraison du lotus. Passons ensemble une journée à suivre des fabricants de thé au lotus.

Notre périple commence dès potron-minet, avant que le soleil ne se lève.

Cueillies au petit matin, les fleurs de lotus gardent encore tous leurs parfums dans les pétales.

Le « lotus aux cent pétales » est le meilleur pour parfumer le thé.

La cueilleuse se faufile habilement entre les lotus pour ne pas les écraser…

… et ne cueille que les bons.

Quand le soleil se lève, son embarcation est déjà remplie de lotus.

Aux mois de juin et de juillet, elle remplit chaque jour une embarcation comme celle-ci.

La fleur sera débarrassée de ses pétales. On ne garde que son pistil.

Ce travail nécessite une grande délicatesse pour ne pas briser le pistil…

… mais il faut travailler vite dans une salle hermétique pour ne pas laisser s’évaporer le parfum des fleurs.

Seule la partie blanche est utilisée pour parfumer le thé.

Plusieurs étapes sont nécessaires pour prélever cette partie blanche du pistil.

L’artisan enlève progressivement les grands pétales, puis les plus petits avant d’arriver à cette partie.

Surnommée « riz de lotus » en raison de sa forme et de sa couleur, cette partie n’est autre que les anthères du lotus.

Cette quantité de “riz de lotus” provient de plusieurs centaines de fleurs.

Le reste des fleurs sera mis à sécher pour être utilisé dans la pharmacopée traditionnelle.

En fonction de chaque saison et de chaque étang de lotus, l’artisan décide du nombre d’opérations de parfumage, de 5 à 7 fois pour un kilo de thé.

Sur une couche de thé, est saupoudrée une couche de « riz de lotus ». Au bout de deux ou trois jours, le thé est séché puis tamisé pour laisser échapper le vieux « riz ». Du nouveau « riz » y sera ajouté.

La dégustation du thé au lotus est tout un art.

Pour les Hanoiens, préparer du thé est un acte élégant, même si on le fait pour soi-même ou pour quelqu’un d’autre.

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